Accords Bale II |
Premier pilier : exigences minimales de fonds
propres.
Second pilier : surveillance par les autorités
prudentielles
Le deuxième pilier
de la directive se fonde sur un ensemble de principes directeurs, qui
soulignent la nécessité pour les banques d’évaluer l’adéquation de leurs
fonds propres en regard de leurs risques globaux. Cette analyse englobe
donc les risques non couverts par le pilier 1 : risque de liquidité,
risque de concentration, risque de tension extrême par exemple. Les
banques doivent définir les moyens, qu’elles veulent mettre en œuvre
pour gérer ces autres risques, soit par des fonds propres
supplémentaires, soit par des provisions, soit par le contrôle interne
ou des techniques de couverture par des produits dérivés. Le deuxième pilier
confie aussi le soin aux autorités de contrôle d’examiner ces
évaluations des banques et d’entreprendre à temps toute action
correctrice appropriée. En particulier, pour faire face à un
retournement de conjoncture ou à un choc extérieur, les
banques
utilisant l’approche notation interne complexe du risque de crédit sont
tenues de procéder à des simulations de crise et à des tests de
scénarios extrêmes, suffisamment prudents pour estimer leur propre
capacité de robustesse. Si leur niveau de fonds propres paraît ne pas
constituer une protection adéquate, les autorités de contrôle peuvent
demander à ces banques de réduire leurs risques.
On voit alors, qu’il peut apparaître un écart entre le calcul par la banque de ses besoins en fonds propres au titre du capital économique et les exigences de capital réglementaire par les autorités de contrôle. Ce dédoublement de la notion de fonds propres s’explique par la différence entre les objectifs poursuivis par les banques et par les superviseurs : en effet, les banques cherchent à allouer le plus efficacement leurs fonds propres aux différents investissements accessibles, de manière à optimiser le couple rendement / risque de leur portefeuille global ; les superviseurs, de leur côté, ont une vue plus globale, orientée vers l’objectif de stabilité financière systémique. Les préoccupations s’inscrivant dans des registres différents, les banques peuvent être gênées par le souci de respecter deux normes de fonds propres à finalités différentes.
Troisième pilier : transparence et discipline de marché
Le troisième pilier
de Bâle II vise l’obligation pour la banque de fournir des informations
fiables et régulières sur sa situation et sur les opérations qu’elle
effectue. En outre, ces informations doivent être comparables avec
d’autres sociétés. Le
Comité de Bâle et
la Commission Européenne ont cherché à favoriser la discipline de marché
en élaborant un ensemble d’exigences de publication d’informations
permettant aux acteurs du marché d’évaluer dans la transparence, les
principales données relatives au profil de risque d’une banque et à son
niveau de capitalisation. Parmi ces données, figurent des informations
relatives au contrôle interne mis en oeuvre par les banques, tant pour
le risque de crédit, que pour le risque de marché et le risque
opérationnel. La communication financière est donc l’instrument
privilégié de la discipline de marché. Un autre élément est la nécessité
pour le dispositif de publication d’information de s’aligner sur les
normes comptables nationales. Étant donné leur diversité, un effort
d’harmonisation internationale est engagé par l’IASB-International
Accounting Standards Board (le Conseil international des normes
comptables), et les recommandations du Comité de Bâle visent à
s’articuler avec cette démarche. Les International accounting
standards sont des normes de qualité comptable qui ne sont pas
conçues a priori pour satisfaire des exigences prudentielles.
Adoptées par la Commission européenne en 2003, les normes concernant les
banques, l’IAS 32 et l’IAS 39 relatives aux instruments financiers,
s’appliquent depuis 2005. Tour de la BRI qui héberge le comité de Bâle |