Crise de solvabilité

D’une crise d’évaluation, la crise financière va progressivement devenir également une crise de solvabilité. En effet, l’illiquidité et la baisse de la valorisation des actifs qui en résulte avec la fair value ont deux conséquences principales :

-          Une dégradation de la qualité des actifs entrainant une exigence réglementaire de fonds propres croissante.

-          Des provisions à constituer obérant les fonds propres des banques.

Dans ce contexte la controverse prend un nouvel essor, dans la mesure où les différents acteurs commencent à remettre en cause les normes prudentielles. Ces normes imposent, notamment à travers les accords de Bâle II, des conditions strictes à respecter sur leur quantité de fonds propres. En parallèle de cela, les normes comptables restent toujours aussi discutées. On assiste même à des discussions pour savoir quels types de normes sont responsables de la situation. Comme pour la fair value, est mise en avant une nouvelle fois la procyclicité, que généreraient les normes prudentielles.

Toujours est-il qu’on observe une très forte dégradation des ratios de solvabilité des banques (exigence de fonds propres / fonds propres), mais aussi un blocage complet des transactions interbancaires et du système financier mondial. Les interventions des états et des banques centrales se multiplient pour assurer la liquidité du système et recapitaliser les établissements en grandes difficultés (à l’exception de Lehmans).

Cette partie se penche donc sur la deuxième phase de la crise avec la mise en cause des normes prudentielles, mais aussi sur les esquisses de solutions qui sont avancées par le G20 de novembre 2008 de Pittsburg qui propose d’introduire un nouveau « lexique keynésien. »