Si la question de l’homoparentalité divise et concerne à la fois les institutions religieuses, les psychologues, la société, c’est sur le plan politique que prend place la plus grande controverse. Car même si l’homoparentalité n’est pas acceptée moralement par tous, c’est le monde politique qui a lui seul peut la légaliser, et par conséquent la légitimer.
La question de l’homoparentalité fait du bruit chez les politiques depuis un certain temps (les candidats à la présidentielle de 2007 en parlaient déjà) et est plus que jamais d’actualité. La loi pour le mariage pour tous venant d’être adoptée, les questions de la PMA, la GPA, l’adoption par des couples homosexuels deviennent inévitables.
Si cette question touche particulièrement le monde politique, c’est aussi qu’elle a trait au droit. Si l’adoption et le mariage étaient ouvertes aux couples de même sexe, cela nécessiterai une modification du code civil, par exemple en remplaçant les mots « mari » et « femme » par « époux » ou « conjoints », ce qui, pour certain, est susceptible d’ébranler l’institution du mariage. Il est néanmoins urgent de prendre des décisions concernant le droit à une famille pour les couples homosexuels car, pour ceux qui ont déjà franchi le pas, le lien entre l’enfant et ses parents sociaux a besoin d’être renforcé : l’autorité parentale conjointe n’est à ce jour reconnue que pour les couples hétérosexuels ; le seul recours qu’ont les couples homosexuels est la délégation d’autorité parentale.
Nous avons essayé d’analyser les différentes positions prises par les acteurs du monde politique face à la question de l’homoparentalité.