Les partis politiques ont très vite affirmé leur position dans le débat. C’est le cas par exemple de l’UMP, qui, dès juillet 2012, proposait, à l’issue d’un groupe de travail ayant regroupé 53 députés, une liste de 30 propositions visant à « promouvoir la famille durable ». A travers ce rapport, l’UMP souhaitait revaloriser le mariage entre deux personnes de sexe opposé, notamment par le maintien et la hausse d’un intérêt fiscal au mariage. Par ailleurs, il y était proposé de donner priorité à l’adoption par des couples plutôt que par des personnes célibataires, en limitant l’adoption par les célibataires aux « accidents de la vie ». Mais ces propositions suscitent le débat même au sein de l’UMP. (http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/07/20/contre-l-homoparentalite-l-ump-veut-promouvoir-la-famille-durable_1551011_823448.html)
A l’opposé, le parti socialiste se montre favorable à l’homoparentalité. Dans une interview donnée au Monde en juin 2011, Patrick Bloche, député PS, affirmait « Sur l’homoparentalité, le Parti socialiste a pris clairement position pour l’ouverture de l’adoption aux homosexuels et pour l’accès à la procréation médicalement assistée aux femmes quelles que soient leur situation de couple et leur situation d’infertilité, et cela vaut engagement pour le candidat socialiste à l’élection présidentielle de 2012 »
Cependant, cette prise de position univoque des différents partis politiques n’est pas parfaite, et il reste des questions qui font débat au sein même d’un parti. Par exemple, suite à l’adoption de la loi sur le mariage pour tous le 23 avril au sénat, l’UMP a saisi le conseil constitutionnel afin de faire invalider le texte. Mais 3 courants s’opposent sur la suite à donner à cette action. D’une part, certains désirent abroger le texte, puis créer une nouvelle union civile. Cette position est minoritaire au sein du parti. Ce sont aussi eux qui désirent mettre en place un référendum. Ensuite, d’autres responsables de l’UMP désirent une réécriture du texte de loi, sans l’adoption, qu’ils désirent rendre impossible aux couples homosexuels. C’est la position prise par exemple par François Fillon, et elle est majoritaire au sein du parti. Pour finir, certains responsables de l’UMP admettent que la bataille est perdue. Qu’il sera impossible d’abroger cette loi en cas d’élection à la prochaine élection présidentielle, car elle concernerait alors un trop grand nombre de couples.
La gauche non plus n’est pas si unanime. Prenons l’exemple de Georgina Dufoix, socialiste qui fut secrétaire d’état puis ministre chargée des questions familiales dans les années 80. Cette dernière a fait partie des manifestants de gauches de la « manif pour tous », affirmant que cette dernière fédérait bien au-delà des catholiques de droite.