Le débat sur l’homoparentalité se joue encore plus qu’ailleurs à l’intérieur de la communauté scientifique, dans ce que nous avons qualifié ici de “Sciences Dures” (même si ce elles ne le sont pas à proprement parler, cette formulation étant pour les distinguer des questions Politiques et Légales, qui ont elles aussi une composante scientifique). En effet des questions se posent très sérieusement sur les conséquences de la modification du modèle familial classique sur la société, mais aussi sur l’impact psychologique que peut avoir ce nouveau modèle sur l’enfant.
Cette controverse se joue réellement à part : les autres acteurs font rarement référence à des études scientifiques pour appuyer leurs dires, et n’entrent pas en opposition non plus avec eux. C’est donc une controverse que l’on pourrait qualifier d’”interne” à partir du moment où elle se joue sur un niveau différent. En effet, ce sont généralement les membres de la communauté scientifique qui vont débattre entre eux sur le même terrain.
Il faut alors distinguer deux types d’analyses, celles qui traitent des questions sociologiques, et celles qui traitent des questions psychologiques. Tandis que les premiers s’intéressent ici à l’évolution du cadre familial et l’influence que cela peut avoir sur la société, les seconds en étudient les conséquences sur la psychologie de l’enfant.