Les stéroïdes anabolisants : (exemple : la THG (tétrahydrogestrinone)) permettent une augmentation de la masse musculaire et de la force. Les cyclistes l’utilisent pour accroître leur puissance développée et dans une moindre mesure leur résistance à l’effort.
Les hormones de croissances : améliorent également le rapport poids/puissance des cyclistes.
Le salbutamol : permet une amélioration de l’oxygénation des muscles. L’usage de ce médicament et toléré sur présentation d’un certificat médical attestant le dépistage de l’asthme. En pratique une quasi majorité des coureurs prennent ce produit et sont donc déclarés (à tort ou à raison?) asthmatiques.
L’érythropoïétine (EPO) est une hormone naturelle stimulant la production d’hématies. L’effet d’augmentation du nombre d’hématies se mesure par une élévation du taux d’hémoglobine et de l’hématocrite dans le sang. Une quantité élevée de transporteurs d’oxygène permet d’augmenter l’apport en O₂ aux muscles et donc d’accroître considérablement ces performances notamment lors des courses en altitude où le manque d’oxygène apparaît comme un frein. L’inconvénient réside dans l’augmentation outrancière de l’hématocrite, pouvant provoquer des complications cardiovasculaires et pouvant être détectée lors d’un contrôle inopiné. Il a été énormément employé dans les années 1990/2000 rebaptisées les « années EPO ».
Les perfluorocarbures (PFC) sont des transporteurs d’oxygène au même titre que l’EPO mais qui n’augmentent pas l’hématocrite : ils permettent de contourner plus facilement les contrôles antidopage. Cependant, ces substances sont extrêmement dangereuses pour la santé et ont néanmoins été utilisées par l’équipe Festina.
Certains produits comme les euphorisants, la caféine, la cocaïne, les amphétamines, les antalgiques, l’insuline et les analeptiques sont fréquemment utilisés pour outrepasser la sensation de fatigue.
Les diurétiques permettent une perte de poids rapide et sont donc très répandus dans le monde cycliste car ils permettent aux coureurs d’atteindre plus facilement leur « poids de forme » à l’approche des grandes échéances.
Le probénécide est utilisé comme produit masquant pour dissimuler la prise d’autres produits interdits.
Le propecia sert à masquer la prise des stéroïdes et est à ce titre interdit par l’UCI.
Pour aller plus loin:
Ce qu’il faut retenir de cette vidéo:
Reportage de Stade 2, soumettant à des sportifs amateurs de haut niveau (des triathlètes) volontaires, un traitement de un mois aux produits dopants. Les doses que les « cobayes » prennent sont, selon les médecins, les plus faibles permettant de ressentir des effets, les « professionnels » du dopage prenant des doses bien plus importantes. Néanmoins les résultats de l’expérience sont édifiants : en moyenne les « cobayes » gagnent 5% sur leur performances, plus concrètement si le 42e mondial en 800m gagnait 5% en performance il passerait premier sur les temps de cette année-là. Les effets ne sont par contre pas les mêmes chez tous les volontaires, certains étant moins touchés par le dopage, d’autres cependant montrent des progrès spectaculaires, le meilleur gagnant 30s sur un 1500m.
Ainsi ce reportage montre deux choses, s’il confirme que M.Tout le Monde ne pourra jamais gagner le Tour de France grâce à l’EPO, il montre quand même que les produits dopants peuvent permettre facilement à un bon athlète d’accéder au statut de champion de sa discipline.
Ce qu’il faut retenir de cette vidéo:
Reportage Stade 2 sur une nouvelle substance miracle de la fin des années 2000 dont l’effet est comparé à celui de l’EPO dans les années 90. Cette substance permet de réduire considérablement le poids tout en augmentant les performances athlétiques. Il est d’ailleurs intéressant de voir qu’au début cette substance a été mise au point dans le cadre de la recherche contre l’obésité, mais à la vue de ses résultats édifiants sur l’organisme les laboratoires spécialistes des produits dopants s’y sont intéressés avant même la médecine, ce qui est une première dans l’histoire. Le reportage montre que s’en procurer est assez simple à partir du moment où l’on est prêt à y mettre le prix. Il explique aussi qu’aucune méthode de dépistage n’existe à ce jour (2013 pour le reportage), même s’il parle d’un laboratoire allemand qui serait sur le point d’en trouver une.
Le reportage ne porte aucune accusation, mais il oriente clairement ses attaques sur certains sportifs qui du jour au lendemain ont considérablement élevé leur niveau ne se limitant pas au cyclisme, on peut citer notamment Novak Djokovic passé du 3e de service après Nadal et Federer, à quasi imbattable depuis 2011. Mais surtout ce reportage semble viser l’équipe Sky et ses coureurs qui sont arrivés sur le tard au haut niveau, et ont enregistré des pertes de poids spectaculaires ( Bradley Wiggins, Chris Froome).
Sources
http://www.dop-sante.net/substances-procedes-interdits.cfm/3/substances-procedes-interdits.html
http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20130311/ce_dopage.html
http://www.cyclisme-dopage.com/annuaire.htm