Les sponsors paraissent agir par le biais de la pression qu’ils imposeraient aux cyclistes. En effet, le sponsor veut mettre en lumière sa marque et dans le monde du cyclisme ceci s’opère par les performances de l’équipe sponsorisée. Par exemple, le fait qu’un coureur parte seul en échappée promet une grande visibilité au sponsor car les médias sont bien plus orientés sur ce coureur que sur ceux restés dans le peloton. Ainsi, le sponsor pourrait avoir une volonté de performance toujours accrue de la part de son équipe. Il exercerait une pression sur les cyclistes de l’équipe afin qu’ils soient de plus en plus performants et comme on peut bien se l’imaginer cela peut conduire à tout type de dérives dont le dopage en est l’une des principales.
Cependant, d’après Frédéric Grappe (interview), directeur sportif à la FDJ, le sponsor n’a pas toujours une recherche de la performance à tout prix. C’est le cas dans son équipe, où selon lui, les coureurs sont régulièrement suivis par une sorte de passeport regroupant leurs performances. Ceci leur permet de savoir quel coureur serait dit « en forme » et prévenir certains phénomènes suspects. Ce n’est bien sûr pas le cas dans chaque équipe : Oleg Tinkov, sulfureux milliardaire russe propriétaire de l’équipe de cyclisme éponyme est ainsi bien plus connu pour ses sorties remarquées et son ingérence régulière dans le bon fonctionnement de son équipe. Ce comportement varie finalement fortement d’un sponsor à l’autre. Il reste difficile de réellement évaluer la pression que peuvent subir les sportifs.