Le premier nœud de la controverse réside dans la caractérisation des fractures sexuées à l’école. En effet tous les acteurs de cette controverse ne s’accordent pas sur la nature des fractures et sur leurs victimes. Certains pensent que les filles sont désavantagées dans la mesure où leur carrière ne sont pas à la hauteur de leur réussite scolaire. L’école véhiculerait de plus certains stéréotypes sexistes menant à une accentuation des violences machistes des garçons contre les filles. D’autres au contraire placent les garçons en victimes car ils sont de plus en plus sujets à l’échec scolaire.
Se pose alors la question de la définition de l’égalité scolaire à atteindre. En effet, bien que tous les acteurs s’accordent sur le fait que l’égalité garçons/filles est l’objectif final, tous n’ont pas la même vision de cette égalité. L’égalité passe-t-elle par une indifférenciation garçons/filles totale au cours de la scolarité ou nécessite-t-elle au contraire de prendre en compte les différences des sexes pour s’adapter au mieux aux besoins de chacun et leur donner ainsi les mêmes chances de réussite.
Face à ces divergences tant sur l’analyse de la situation actuelle que sur l’idéal à atteindre on observe des propositions variées de mesures à mettre en place. Tout d’abord, la mixité fait débat: s’il parait naturel que prodiguer le même enseignement à tous est une condition nécessaire de l’égalité, instaurer une pédagogie différenciée pourrait réduire les fractures. Une autre piste envisagée serait de combattre la propagation des stéréotypes genrés à l’école ce qui est l’objectif principale des ABCD de l’égalité. Cela passe par une formation des professeurs et la sensibilisation des élèves.
Pour continuer votre navigation nous vous proposons d’aller vers :