Des orientations différentes dues à des aspirations naturelles différentes

La nature différencie les sexes
Une thèse appuyée par des recherches scientifiques
Les 10 métiers où les femmes sont les plus présentes

Une partie des acteurs de la controverse ne pensent pas que des filières d’études non paritaires constituent un problème en soi. En effet, pour eux, ce n’est pas là que résident les inégalités. Pour justifier cela, ils disposent d’un argumentaire reposant sur l’anthropologie, la philosophie, la biologie et la psychologie humaine.

Nous avons rencontré Esther Pivet, coordinatrice du collectif Vigi Gender qui se bat contre l’enseignement de la “Théorie du Genre” dans les écoles.

La nature différencie les sexes

Elle explique que les différences d’intérêt entre les filles et les garçons correspondent à des aspirations profondes qui ne doivent pas être refrénées. En effet, elle considère que ces différences sont cruciales pour le bon développement des enfants. Refuser ces différences créerait chez eux un mal-être, car le corps et l’esprit ne peuvent pas être dissociés. Elle souligne également que d’un point de vue génétique, toutes nos cellules sont sexuées car elles portent soit des chromosomes XX pour les femmes, soit des chromosomes XY pour les hommes. Ces différences génétiques pourraient aussi expliquer les différences de comportement et d’aspiration entre filles et garçons.  

Elle évoque une expérience effectuée sur des bébés. Ceux-ci sont placés devant deux jouets : une poupée et une voiture, et les bébés garçons vont naturellement être attirés par la voiture tandis que les bébés filles seront attirés vers la poupée. Cela signifierait que dès la naissance, les intérêts des filles et des garçons divergent. Selon elle, les différences observées entre hommes et femmes ne peuvent donc pas être une construction sociale, mais bien des caractéristiques innées.

Une thèse appuyée par des recherches scientifiques

L’exemple souvent évoqué dans la presse est celui des mathématiques. Un article de Le Temps paru en novembre 2014 avance en effet que « la psychologue canadienne Doreen Kimura, professeure à la Simon Fraser University, affirme ainsi que les différences hommes-femmes observées lors de tests sur la rotation mentale d’un objet ou le lancer de précision sont liées à des données génétiques: dès la naissance, affirme-t-elle, les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes schémas cognitifs (Chemin, 2012). Une analyse partagée par Steven Pinker, un professeur de psychologie de Harvard qui a défendu Larry Summers en 2005, lors de la controverse sur les femmes et les mathématiques. » Ainsi, le fait que les garçons soient plus forts en mathématiques que les filles n’est, pour certains scientifiques, pas un stéréotype mais une réalité qu’il faut assumer. La représentation spatiale des objets est une compétence indispensable aux métiers techniques comme celui d’ingénieur ou de technicien, ce qui expliquerait la faible part de femmes dans ces métiers-là.

Inversement, pour ces acteurs, les femmes ont naturellement un sens plus aiguisé pour l’utilisation du langage et les relations sociales. Lorsqu’elles donnent la vie, elles entretiennent un lien fort et indescriptible avec leur enfant, ce qui explique qu’elles soient plus nombreuses dans les filières où il faut s’occuper des autres et de la petite enfance. Par exemple la majorité des infirmiers et des puériculteurs sont des femmes.  


Sur cette infographie, on remarque que sur les métiers où la proportion de femmes est la plus forte, la plupart sont des métiers qui nécessitent des capacités de communication et d’interaction. 

Certains acteurs de la controverse, comme Vigi Gender ou La Manif Pour Tous s’interrogent : qu’y a-t-il de mal à cela ? Pourquoi forcer la parité alors que l’on observe que dans tous les pays, même ceux qui sont considérés comme étant les plus égalitaires comme la Norvège, les garçons sont majoritaires dans les filières techniques et les filles dans les filières sociales ? Selon eux, si les filles sont plus douées pour les langues et si les garçons ont une meilleure vision dans l’espace, c’est parce qu’ils sont différents. Imposer la parité dans les filières d’études équivaudrait à gommer et déconstruire ces aspirations naturelles, ce qui ne serait pas souhaitable (Vigi Gender, 2014).

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