Une éducation parentale qui défavorise les garçons à l’école
Les filles, seules à s’intéresser à l’école
Une présence trop importante des femmes dans le corps des enseignants
Les garçons seraient défavorisés par la mixité imposée à l’école. Ce constat est appuyé par plusieurs statistiques montrant des meilleurs résultats scolaires chez les filles que chez les garçons mais aussi un décrochage scolaire plus important chez les garçons (Supertino, 2016).
La polémique à propos de cette mixité qui serait en défaveur des garçons a été alimentée par la publication de l’œuvre de Michel Fize « Les pièges de la mixité scolaire, réussite des filles et échec des garçons, désarroi des élèves et déprime des enseignants, comportements sexistes et violences sexuelles ».
Une éducation parentale qui défavorise les garçons à l’école
Michel Fize, sociologue retraité du CNRS et spécialiste des questions de l’adolescence, la jeunesse et de la famille, déclare que les filles sont préparées à l’atmosphère d’obéissance qu’impose l’école tandis que les garçons, étant élevés à être plus libres et moins obéissants dans leurs familles, se retrouvent dans une institution qui n’est pas adaptée à leur première éducation. Selon lui, les deux sexes se développent différemment et leur imposer un même système d’éducation ne permet pas d’atteindre l’égalité des chances puisque dans un cas ou dans l’autre, un des deux sexes sera dévalorisé par ce système totalement mixte. Les garçons qui ont été éduqués dans leur famille à avoir beaucoup de libertés ont besoin de plus de temps d’adaptation au système scolaire. Les obliger à être dans des classes mixtes avec les filles dès l’école primaire ne leur permet pas de se découvrir et d’exceller dans leurs études. Au contraire, ils vont sentir le besoin de s’évader et de se prouver différents des filles qui sont, elles, plus adaptées au système d’éducation.
Les filles, seules à s’intéresser à l’école
Cette idée apparaît aussi dans le titre de la couverture du « Monde de l’éducation » du mois de janvier 2003 « Mixité. Il faut sauver les garçons » qui a été réutilisé par Jean-Louis Auduc, ancien directeur d’IUFM de l’académie de Créteil et spécialiste de la question des inégalités filles garçons, en 2009 dans son livre “Sauvons les garçons” (Pasquier, 2010). L’école est ainsi perçue comme un système adapté aux filles et non aux garçons ce qui donne lieu à un décrochage scolaire des garçons et une meilleure réussite des filles. Jean Louis Auduc explique que les filles s’intéressent plus aux cours et sont plus assidues alors que leurs camarades de l’autre sexe qui présentent moins d’intérêt pour l’école. En effet, être assidu et réussir dans les matières littéraires sont des qualités attribuées aux filles. Les garçons qui veulent suivre ce schéma et s’intégrer à la philosophie de l’école se voient parfois qualifiés de « filles » et se sentent exclus du groupe de leur sexe (Supertino, 2016).
Une présence trop importante des femmes dans le corps des enseignants
Un autre aspect qui défavoriserait les garçons à l’école serait selon Jean Louis Auduc, la féminisation des métiers de l’éducation. En déclarant « Les seules figures auxquelles ils peuvent s’identifier sont les footballeurs ! » Il fonde son arguments sur des statistiques puisque 83% des enseignants de maternelle et de primaire qui sont des femmes. Ce même pourcentage se retrouve chez les conseillères d’orientation ou les orthophonistes et pour le spécialiste. Selon lui, il faut donc apprendre aux garçons que ces « métiers de l’humain “sont autant des métiers d’hommes que de femmes. (Supertino, 2016)
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