Les consommatrices

    Dès sa commercialisation dans la fin des années 1960, la pilule contraceptive a été massivement adoptée par les française : discrète et efficace, elle devient rapidement symbole de la libération sexuelle des femmes. En 1990, 40% des femmes de 20 à 44 ans prennent la pilule ; en 2010, elles sont 60%.

    L’affaire Marion Larat va rapidement changer l’avis des femmes sur la pilule. La plainte de Marion Larat sera suivi par des dizaines d’autres plaintes de particulières à l’encontre des grands laboratoires pharmaceutiques : toutes affirment avoir subi les effets secondaires néfastes des pilules de 3ème et 4ème génération. « J’en veux au laboratoire, qui préfère faire du business que la santé des patients » [1], explique Mylène Adam, une utilisatrice qui a porté plainte contre le laboratoire Bayer.

La bonne contraception pour la bonne personne

    Pourtant, les usagères n’ont pas non plus délaissé la pilule contraceptive. Si une femme sur cinq dit avoir changé de moyen de contraception après l’affaire Marion Larat, la plupart ont délaissé les pilules de 3ème et 4ème génération pour revenir aux pilules de 1ère et 2ème génération. Les stérilets ont eux aussi connu une hausse significative (hausse de 20% en 2013), mais représentent toujours un part faible de la population (5% de la population de 20 à 49 ans).

    La conséquence la plus importante du scandale médiatique entourant l’affaire Marion Larat a été une prise de conscience par les femmes des risques liés à la contraception quelle qu’elle soit. La moitié des femmes disent avoir envisagé de changer de contraception, et les médecins parlent d’un intérêt croissant des femmes pour choisir la contraception que leur convient.

Source des citations :

[1] – Article de liberation.fr – Nouvelle plainte contre Bayer dans l’affaire des pilules nouvelle génération – 14/01/2013 – [lien]