La commercialisation de pilules contraceptives débute dans la fin de années 1960 : depuis, de nombreux grands laboratoires ont commercialisés des pilules contraceptives de différentes générations. En 2010, plus d’une vingtaine de laboratoires vendaient des contraceptifs oraux en France.
Fin 2012, Marion Larat porte plainte contre le laboratoire allemand Bayer responsable – selon elle – de son invalidité à 65%. Dans la foulée, plus de 20 nouvelles plaintes sont déposées en France, visant en particulier les 5 plus grands laboratoires pharmaceutiques : Bayer, Effik, Merck, Servier et Pfizer. Ceux-ci se retrouvent sous le feu des critiques, formulées à la fois par les consommatrices, les médecins et les institutions publiques.
« Pour nous, ce n’est pas une controverse »
Pourtant, les laboratoires ne se sont jamais laissés entraînés dans le débat. Leur communication reste très discrète, et surtout informative à l’égard des risques présentés par les différents médicaments. Même la décision de l’ANSM de dérembourser les pilules de 3ème et 4ème génération ne sera pas contestée.
Un entretien mené avec un cadre d’une grande entreprise pharmaceutique nous éclaire sur la position prise. « Les laboratoires ont eu la bonne réaction, celle d’informer les consommateurs. […] Ce genre d’affaire [la réévaluation d’un médicament par l’ANSM] est très courante, en général le grand public ne s’en rend même pas compte. ».
« Pour les laboratoires pharmaceutiques, il n’y a pas de controverse, c’est un épisode banal » [1], conclut-il.
Source des citations :
[1] – Entretien avec un cadre d’un laboratoire pharmaceutique – [lien]