ANSM – l’Etat français

L’Agence Nationale  de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) est un établissement public français chargé de surveiller la distribution des médicaments et autres produits de santé destinés à l’homme en France. Ses deux missions centrales sont de garantir un accès équitable aux produits pour tous les patients et d’évaluer les risques que présentent les produits mis sur le marché. L’ANSM sert enfin de relais entre le monde médical (laboratoires et professionnels de la santé) et le monde politique et étatique.

L’ANSM est en effet étroitement liée à l’Etat Français et au ministère des Affaires sociales et de la Santé : l’avis de l’ANSM sur un médicament peut entrainer son Autorisation de Mise sur le Marché ou au contraire son retrait du marché et son interdiction.

L’objectif commun du ministère de la santé et de l’ANSM est avant tout de promouvoir une vision française de la santé qui prend en compte tous les différents acteurs, et en cohérence avec la vision européenne.

Une prise de position contre les pilules de troisième génération

En 2007 déjà, l’ANSM émettait un avis mitigé sur les pilules de troisième et quatrième génération : dans un rapport, elle recommandait de ne prescrire les contraceptifs oraux de troisième génération qu’en deuxième intention, c’est-à-dire si ceux de deuxième génération étaient mal supportés.

Mais l’affaire médiatique entourant le cas de Marion Larat va précipiter les choses : en janvier 2013, l’ANSM annonce le retrait du marché de la pilule Diane 35, puis décide du déremboursement les pilules contraceptives de troisième et quatrième génération, responsables, selon elle, de plus de 14 décès prématurés par an.

Cette précipitation lui vaudra un tollé parmi les laboratoires de santé et les institutions européennes : certains accusent le gouvernement de chercher à se disculper alors que l’affaire prend de nouvelles proportions. L’Agence Européenne de Santé (EMA) – qui a autorité sur les agences nationales comme l’ANSM – publie en mai 2013 un communiqué en faveur de la réintroduction de Diane 35 sur le marché français.

Depuis, l’ANSM et le ministère des Affaires sociale et de la Santé jouent la carte de la prudence : les pilules de deuxième génération sont à favoriser, mais il est avant tout indispensable de chercher le moyen de contraception qui convient à chacun. La ministre de la Santé Marisol Touraine parle fin 2013 de « la bonne contraception pour la bonne personne »[1], sans en exclure aucune forme.

Pour en savoir plus :

Le site de l’ANSM
Le site du Ministère des Affaires sociales et de la Santé

Source des citations :

[1] : Article de libération.fr – Santé : « La bonne contraception pour la bonne personne » – 15/05/2013 – [lien]