A. Trombetti - G. Murdock - R. Jakobson - M.Gell-Mann
Le linguiste italien est né à Bologne en janvier 1866. Sa passion pour la grammaire et les langues en général lui a permis d'acquérir la connaissance d'une dizaine de langues différentes, dont le latin, le grec, l'allemand et le français. C'est ainsi qu'il s'est fait connaître dans le milieu des linguistes à la fin du XIXème siècle.
Pendant les années où il était professeur au Lycée de Coni, il a étudié le basque qui l'a beaucoup intrigué de par sa structure complexe et originale. Les linguistes avaient beaucoup d'incertitude quant aux origines de cette langue mais le jeune linguiste entrevit une parenté du basque soit avec les langues chamito-sémitiques soit, et ce qui lui semblait plus probable, avec les langues caucasiques.
Plus tard, il parle d'une parenté généalogique de toutes les langues du monde dans un essai en quatre volumes : Nessi genealogico fra le lingue del mondo antîco. Selon lui, cette parenté est visible à travers les ressemblances phonétiques et sémantiques de certains mots des langues actuelles. Il commence ainsi à suggérer l'idée de la comparaison de masse dans l'étude de l'origine des langues, méthode qui sera ensuite mise en pratique par Greenberg puis par Ruhlen .
Né en 1897, George Murdock est un anthropologue ayant effectué la majorité de sa carrière à l'université de Yale, où il se concentra sur la comparaison entre les différentes sociétés modernes. George Murdock est mort en 1985.
En 1959, dans l'article Cross-language parallels in parental kin term, Murdock a étudié 531 termes signifiant "mère" et 541 signifiant "père" dans différentes langues actuelles. Il remarqua une correspondance importante entre l'ensemble des langues étudiées, ce qui selon lui pouvait indiquer une origine commune à toutes les langues actuelles.
Roman Ossipovich Jakobson, linguiste Russe né en 1896, fut l'un des précurseurs de l'analyse structurelle du langage. Il travailla notamment sur la phonétique et ses principes afin de décrire l'évolution du langage. Roman Jakobson est mort en 1982.
Jakobson a beaucoup travaillé sur les mots de nourissons (nursery words), tels que "papa" ou "maman", pour lesquels des ressemblances à travers les langues actuelles ont été remarquées par George Murdock dès 1959 et ont été reprises plus récemment par Merritt Ruhlen et John Bengston .
En 1960, dans Why "mama" and "papa"? , Jakobson explique que les ressemblances inter linguistiques observées par Murdock sont sans doute dues à des causes physiologiques. Par exemple, si les sons pour signifier le mot "maman" sont semblables dans toutes les langues du monde, c'est que le nourrisson appelle sa mère en cas de besoin urgent, ce qui se traduit généralement par une interjection nasale.
Ainsi, dès 1960, Jakobson explique que les mots employés par les nourrissons ne peuvent pas servir d'arguments en faveur de l'existence d'une langue originelle, argument qu'utilisera néanmoins Ruhlen trente ans plus tard.
Murray Gell-Mann est né à New York le 15 septembre 1929. Il entreprend des études scientifiques à Yale puis au MIT. En 1959 il reçoit le prix Dannie Heineman de la Société Américaine de Physique et devient membre de l'Académie des Sciences. 10 ans plus tard, il reçoit le prix Nobel de Physique pour ses travaux sur la classification des particules élémentaires, en particulier sur les quarks dont il est "l'inventeur", et de leurs interactions.
Plus tardivement, il s'intéresse à la linguistique qu'il aborde sous le point de vue de la complexité, théorie sur laquelle il a longuement travaillé en physique. Il définit la complexité d'un système comme l'information minimale dont on a besoin pour le connaître parfaitement ( à la manière d'un octet pour un programme informatique). De plus, pour lui la théorie de l'évolution est intrinsèquement liée à la physique des particules puisqu'il considère que l'évolution se fait par petits sauts quantiques d'un état stable à un autre de façon irréversible( Le quark et le jaguar 1995) s'accompagnant d'une augmentation de la complexité. C'est avec ses études qu'il soutient la théorie de Ruhlen sur la protolangage.
Cependant sa théorie ne suscite pas beaucoup de réactions parmi les scientifiques de la controverse et même si le livre The Evolution of Human Languages, dont il est l'un des auteurs, est fréquemment cité dans les articles de linguistiques, Murray Gell-Mann semble relativement isolé. Est-ce parce qu'il est physicien ou parce qu'il s'est rallié à Merritt Ruhlen lui aussi très contesté dans la communauté scientifique?
Né en 1897, George Murdock est un anthropologue ayant effectué la majorité de sa carrière à l'université de Yale, où il se concentra sur la comparaison entre les différentes sociétés modernes. George Murdock est mort en 1985.
Merritt Ruhlen soutient fermement l’hypothèse de l’existence d’une langue originelle, mère de toutes les langues, opinion partagée par la plupart des linguistes. mais affirme que l’on peut, avec les outils de la linguistique dont il dispose, remonter jusqu’à cette langue mère pour en exhiber des mots et c’est ce qu’il a fait dans son livre paru en 1997.
John Bengston est professeur à l'Université de Floride, où il travaille dans le centre Educational Psychology au College of Education
Merritt Ruhlen soutient fermement l’hypothèse de l’existence d’une langue originelle, mère de toutes les langues, opinion partagée par la plupart des linguistes. mais affirme que l’on peut, avec les outils de la linguistique dont il dispose, remonter jusqu’à cette langue mère pour en exhiber des mots et c’est ce qu’il a fait dans son livre paru en 1997.
Le linguiste américain Joseph Greenberg fut d'abord spécialiste de linguistique synchronique (description des langues actuelles), et il chercha dans les années 1950 à identifier des caractéristiques communes à toutes les langues actuelles. Greenberg se concentra ensuite sur la classification des langues, et développa la méthode de comparaison de masse afin de classer toutes les langues africaines en seulement quatre familles, et toutes les langues américaines en trois familles. Greenberg appliqua ensuite cette méthode pour rechercher une parenté commune aux langues indo-européennes et asiatiques, travail interrompu à sa mort en 2001 et resté inachevé.
Merritt Ruhlen soutient fermement l’hypothèse de l’existence d’une langue originelle, mère de toutes les langues, opinion partagée par la plupart des linguistes. mais affirme que l’on peut, avec les outils de la linguistique dont il dispose, remonter jusqu’à cette langue mère pour en exhiber des mots et c’est ce qu’il a fait dans son livre paru en 1997.
Merritt Ruhlen soutient fermement l’hypothèse de l’existence d’une langue originelle, mère de toutes les langues, opinion partagée par la plupart des linguistes. mais affirme que l’on peut, avec les outils de la linguistique dont il dispose, remonter jusqu’à cette langue mère pour en exhiber des mots et c’est ce qu’il a fait dans son livre paru en 1997.