Parmi les critiques de la méthode de comparaison de masse, on retrouve souvent l'idée que les similitudes observées pourraient être dues au hasard plutôt qu'à une origine commune des langues considérées. Cet argument a été repris avec plusieurs approches indépendantes par les différents opposants de Merritt Ruhlen .
Certains, comme Lionel Bender , ont cherché à prouver à travers des tests concrets que la méthode de comparaison de masse permettait de démontrer ce que l'on voulait.
Donald Ringe a quant à lui cherché à évaluer statistiquement le rôle du hasard dans les ressemblances entre les langues actuelles, arrivant à la conclusion qu'on ne peut pas distinguer origine commune et coïncidences au-delà d'une certaine durée.
Enfin, les chercheurs de l' Institut de la Communication Parlée (ICP) utilisent un modèle mathématique complexe afin de prouver que l'importance du hasard dans les ressemblances entre les langues invalide la théorie de Merritt Ruhlen .
Merritt Ruhlen soutient fermement l’hypothèse de l’existence d’une langue originelle, mère de toutes les langues, opinion partagée par la plupart des linguistes. mais affirme que l’on peut, avec les outils de la linguistique dont il dispose, remonter jusqu’à cette langue mère pour en exhiber des mots et c’est ce qu’il a fait dans son livre paru en 1997.
Lionel Bender est professeur de linguistique à l'université Carbondale de l'Illinois du Sud. Il s'est spécialisé dans les langues africaines, sujet sur lequel il a publié de nombreux livres et articles.
Le linguiste Donald Ringe est professeur à l'Université de Pennsylvanie depuis 1985. La majorité de ses travaux concerne la linguistique historique et l'étude de l'évolution des langues. Plus récemment, Ringe a travaillé sur les modèles informatiques pour représenter les modes d'évolution des langues.
Grâce à une étude statistique et des calculs de probabilités, des chercheurs de cet institut ont invalidé statistiquement l’étude faite par Merrit Ruhlen dans son livre The origin of language. Tracing the evolution of the mother tongue. : il avait 100% de chance de se tromper, ses résultats étant identiques à ceux d’une méthode fondée sur le hasard.
Merritt Ruhlen soutient fermement l’hypothèse de l’existence d’une langue originelle, mère de toutes les langues, opinion partagée par la plupart des linguistes. mais affirme que l’on peut, avec les outils de la linguistique dont il dispose, remonter jusqu’à cette langue mère pour en exhiber des mots et c’est ce qu’il a fait dans son livre paru en 1997.