Créé en 1983, l'Institut de la Communication Parlée étudie la parole comme son nom l'indique. Cet institut, affilé à l'INPG (Institut National Polytechnique de Grenoble), regroupe des chercheurs spécialisés dans l'étude des signaux, l'étude du langage et l'étude des systèmes cognitifs perceptuo-moteurs.
Dans leur article When Ruhlen's 'mother tongue' theory meets the null hypothesis, les chercheurs de cet institut font un véritable " démontage " de la théorie de Ruhlen . Ce projet de recherche s'inscrit dans un programme intitulé " La représentation et la diffusion des idées scientifiques dans les sciences de la parole et du langage ". Les auteurs de cet article ont tenté d'analyser le phénomène dénommé " La contagion des idées ", inventé par Dan Sperber dans son livre du même nom paru en 1996. Ce phénomène s'observe dans certains domaines, et stipule qu'une idée peut continuer de se propager même quand aucune preuve de sa validité n'a été établie ou même quand son caractère erroné a été démontré. On comprend donc tout l'intérêt pour les auteurs de montrer que la thèse de la protolangue est fausse. : Louis Jean Boë, Pierre Bessière, Nathalie Vallée, Laurent Métoz, Isabelle Rousset tentent ainsi de montrer que les mots du protolangage proposés par Ruhlen ne sont que le fruit du hasard.
L'approche est intéressante car ces chercheurs utilisent un modèle mathématique pour démontrer la non validité statistique de la méthode de Ruhlen ce qui leur permet de critiquer la méthode de comparaison de masse.
Selon ces chercheurs, la méthode de comparaison de masse utilisée par Merritt Ruhlen et Joseph Greenberg emploie trop de variantes dans le sens et la forme phonologique des mots pour pouvoir donner des résultats fiables. Or il n'a jamais été prouvé que les critères utilisés pour les comparaisons multilatérales entre les mots, que ce soit sémantiquement ou phonologiquement, soient fiables. Ainsi, en prenant 24 racines, 24 sens par racines, 32 familles de langues et 41 langues par famille, Ruhlen avait selon l'ICP 100% de chance de trouver des racines complètement différentes de celles qu'il a trouvé.
Le graphique suivant représente la probabilité qu'une racine apparaisse dans au moins une langue dans chacune des 32 familles, en fonction du nombre de sens par racine.
Probabilité qu'une racine apparaisse dans au moins une langue dans chacune des 32 familles, en fonction du nombre de sens par racines (de référents secondaires)
Ainsi, à partir de 4 sens par racine, la probabilité de retrouver les racines de Ruhlen comme indiqué dans au moins une langue des 32 familles de langues vaut presque 1. Autrement dit, on a 100% de chance de trouver les racines de Ruhlen à partir de 4 sens par racine dans toutes les familles connues, sachant qu'il a utilisé 24 sens par racine.
Cette méthode probabiliste est donc selon eux un test des limites de la méthode de comparaison de masse de Greenberg et montre son absence totale de fiabilité. En utilisant cette méthode, on a toutes les chances de trouver ce que l'on décide de trouver.
Merritt Ruhlen soutient fermement l’hypothèse de l’existence d’une langue originelle, mère de toutes les langues, opinion partagée par la plupart des linguistes. mais affirme que l’on peut, avec les outils de la linguistique dont il dispose, remonter jusqu’à cette langue mère pour en exhiber des mots et c’est ce qu’il a fait dans son livre paru en 1997.
Merritt Ruhlen soutient fermement l’hypothèse de l’existence d’une langue originelle, mère de toutes les langues, opinion partagée par la plupart des linguistes. mais affirme que l’on peut, avec les outils de la linguistique dont il dispose, remonter jusqu’à cette langue mère pour en exhiber des mots et c’est ce qu’il a fait dans son livre paru en 1997.
Le linguiste américain Joseph Greenberg fut d'abord spécialiste de linguistique synchronique (description des langues actuelles), et il chercha dans les années 1950 à identifier des caractéristiques communes à toutes les langues actuelles. Greenberg se concentra ensuite sur la classification des langues, et développa la méthode de comparaison de masse afin de classer toutes les langues africaines en seulement quatre familles, et toutes les langues américaines en trois familles. Greenberg appliqua ensuite cette méthode pour rechercher une parenté commune aux langues indo-européennes et asiatiques, travail interrompu à sa mort en 2001 et resté inachevé.
Merritt Ruhlen soutient fermement l’hypothèse de l’existence d’une langue originelle, mère de toutes les langues, opinion partagée par la plupart des linguistes. mais affirme que l’on peut, avec les outils de la linguistique dont il dispose, remonter jusqu’à cette langue mère pour en exhiber des mots et c’est ce qu’il a fait dans son livre paru en 1997.
Merritt Ruhlen soutient fermement l’hypothèse de l’existence d’une langue originelle, mère de toutes les langues, opinion partagée par la plupart des linguistes. mais affirme que l’on peut, avec les outils de la linguistique dont il dispose, remonter jusqu’à cette langue mère pour en exhiber des mots et c’est ce qu’il a fait dans son livre paru en 1997.
Le linguiste américain Joseph Greenberg fut d'abord spécialiste de linguistique synchronique (description des langues actuelles), et il chercha dans les années 1950 à identifier des caractéristiques communes à toutes les langues actuelles. Greenberg se concentra ensuite sur la classification des langues, et développa la méthode de comparaison de masse afin de classer toutes les langues africaines en seulement quatre familles, et toutes les langues américaines en trois familles. Greenberg appliqua ensuite cette méthode pour rechercher une parenté commune aux langues indo-européennes et asiatiques, travail interrompu à sa mort en 2001 et resté inachevé.