Joe Salmons est un linguiste qui travaille actuellement au département des langues germaniques de l'université du Wisconsin. Il a fait des études de philosophie puis une thèse en linguistique des langues germaniques qu'il a soutenue en 1984 à l'université du Texas. A l'heure actuelle, ses principaux sujets de recherche concernent les théories phonétiques de l'évolution de langues. Les données dont il se sert pour étudier ces changements sont principalement des mots issus des langues allemandes anciennes et actuelles.
Etant donné que Salmons travaille beaucoup sur les évolutions phonétiques qui peuvent intervenir au fil des siècles et qui peuvent être mises en évidence grâce à une comparaison bilatérale de deux langues, il s'est très fortement intéressé au travail de Ruhlen Tout comme Hock l'avait fait pour la racine maliq'a trouvée par Ruhlen , il s'est appliqué à démontrer, dans son article A look at the data for a global etymology :tik 'finger' (Etude des données permettant d'établir la racine universelle *tik , 1992), que les ressemblances phonétiques étaient plus bien faibles et fragiles que ce qu'elles semblaient être à première vue et que la méthode de comparaison multilatérale ne permettait pas de prouver que la chance était un facteur moins probable qu'une parenté universelle.
De plus, les formes que Ruhlen met en évidence comme étant apparentées avec la racine *tik ne comportaient pas toujours de 'k' final : tsiho, Ié, Iè, ti, tu, (s-)ta, tay, (t-)diN, (p-)ti… L'hypothèse que des changements phonétiques produisent ces formes laisse alors au chercheur une bien trop grande liberté qui lui permet d'imaginer des liens là où les chances de ressemblance hasardeuse sont très grandes.
Il désapprouve très fortement le fait que les méthodes de la comparaison multilatérale ne puissent pas être testées de façon tout à fait rigoureuse afin d'éliminer toutes les ressemblances accidentelles nuisant aux comparaisons. Si le linguiste fait abstraction des contraintes imposées par les méthodes de comparaison bilatérale classiques de la linguistique historique, il ne peut être en mesure d'affirmer qu'il a trouvé un mot dans les langues actuelles qui est apparenté avec une racine universelle. Pour lui, il a maintenant été clairement démontré que les méthodes de la comparaison multilatérale n'étaient pas fiables et qu'il était plus que probable que la chance soit la seule responsable des ressemblances remarquées.
Merritt Ruhlen soutient fermement l’hypothèse de l’existence d’une langue originelle, mère de toutes les langues, opinion partagée par la plupart des linguistes. mais affirme que l’on peut, avec les outils de la linguistique dont il dispose, remonter jusqu’à cette langue mère pour en exhiber des mots et c’est ce qu’il a fait dans son livre paru en 1997.
Hans Henrich Hock est un linguiste d’origine allemand spécialiste de la linguistique historique et des langues indo-européennes. Pour lui, les méthodes de comparaison de Ruhlen ne sont pas assez précises. En comparant l’anglais et l’hindi selon ces méthodes, il montre que 65% des mots qui seraient considérés comme apparentés n’auraient en fait pas la même origine.
Merritt Ruhlen soutient fermement l’hypothèse de l’existence d’une langue originelle, mère de toutes les langues, opinion partagée par la plupart des linguistes. mais affirme que l’on peut, avec les outils de la linguistique dont il dispose, remonter jusqu’à cette langue mère pour en exhiber des mots et c’est ce qu’il a fait dans son livre paru en 1997.