Larry Trask, qui est mort le 27 mars 2004 à l'âge de 60 ans, était un linguiste américain spécialise du basque et de la linguistique historique qui enseignait à l'université du Sussex en Angleterre. Il a commencé ses études aux Etats-Unis, à New York, où il s'est intéressé aux sciences et en particulier à la chimie. C'est en 1970 qu'il quitte les Etats-Unis pour l'Angleterre dont il ne reviendra plus jamais et où il découvrira le basque et la linguistique. Il a notamment fait une thèse de linguistique sur le basque au département des études orientales et africaines de l'université de Londres. A la fin de sa carrière, il enseignait en tant que spécialiste du basque et de la linguistique à l'université du Sussex.
Selon lui, la méthode employée par Ruhlen ne relève pas du tout de la linguistique historique et il émet de nombreuses critiques à propos de la façon dont Ruhlen s'est servi de la langue basque dans son travail de comparaison pour la recherche des racines de la langue mère.
Si la langue basque a souvent été utilisée par Ruhlen en tant qu'outil de comparaison, Larry Trask remarque qu'il y a très peu d'exemples où les données citées dans ses publications sont exactes. En réponse à Bengston qui l'accusait en novembre 2000 sur un forum de linguistique d'avoir remis en question la formation de Ruhlen en affirmant que celui-ci " n'était pas un linguiste ", Trask se livre à une critique sévère de son travail sur le basque :" Il se trompe sur les mots ; il se trompe sur les sens ; il lui arrive parfois de citer des mots qui n'existent même pas ; il découpe les mots basques pour retrouver des racines de façon totalement injustifiée ; il ignore souvent une étymologie pourtant tout à fait transparente au profit d'une autre, totalement fantaisiste ; et le pire de tout est que ce sont toujours ses citations qui sont publiées. Il fait tout cela afin de mettre en évidence des racines et des sens étayant sa démarche tout en laissant de côté tout un éventail de preuves qui montre l'invraisemblance de son travail. Voilà à mon sens pourquoi son travail de comparaison ne relève pas de la linguistique.
Et que dire de son article sur les " étymologies universelles" ? On n'y trouve probablement pas une seule conclusion concernant le basque qui soit recevable par les spécialistes. Formes non attestées, commentaires erronés, découpages arbitraires, raisonnements absurdes : exactement l'inverse de la linguistique. Le Monde Merveilleux de Walt Disney semble bien plus crédible. "
Larry Trask émet également d'autres critiques à propos de la méthode de Ruhlen .
Il affirme ainsi que celui-ci a pris en compte des racines comme évidence de la langue mère (Proto-World) alors que l'on ne retrouvait celles-ci que dans un seul langage ou dans une seule branche de familles de langues. D'après lui, cela contredit un principe fondamental de la linguistique selon lequel les racines doivent être présentes dans plus d'une branche de familles de langues et que, plus le nombre de branches et de langues est grand, meilleure est la preuve de la parenté.
Il critique également le fait que Ruhlen ne tienne pas assez compte des sens des mots dont il se sert pour son étymologie universelle. Par exemple, l'une des ses 27 racines de la langue mère est tik dont les sens seraient " un " et " doigt ". Pourtant, il n'y a que pour les langues indo européennes, et plus précisément pour le latin et le sanscrit, que ces sens sont attestés. Dans les autres familles de langues, le sens est tout autre à savoir " prononcer solennellement, montrer ". Ainsi, même si des ressemblances sont observées sur le plan de la prononciation, les mots n'ont pas du tout la même signification et il est alors difficile, selon Trask, de concevoir une parenté entre eux. Ce manque de contraintes conduit parfois à des absurdités telles que l'identification entre le mot amérindien signifiant " coude " et le mot latin signifiant " dire ".
Merritt Ruhlen soutient fermement l’hypothèse de l’existence d’une langue originelle, mère de toutes les langues, opinion partagée par la plupart des linguistes. mais affirme que l’on peut, avec les outils de la linguistique dont il dispose, remonter jusqu’à cette langue mère pour en exhiber des mots et c’est ce qu’il a fait dans son livre paru en 1997.
John Bengston est un linguiste américain, spécialisé dans la langue basque. En tant que membre du Santa Fe Institute, il a beaucoup collaboré avec Merritt Ruhlen, d'abord dans son travail de classification des langues actuelles, notamment dans la filiation de la langue basque avec la famille des langues caucasiennes, puis dans la reconstitution de racines de la langue originelle.
Merritt Ruhlen soutient fermement l’hypothèse de l’existence d’une langue originelle, mère de toutes les langues, opinion partagée par la plupart des linguistes. mais affirme que l’on peut, avec les outils de la linguistique dont il dispose, remonter jusqu’à cette langue mère pour en exhiber des mots et c’est ce qu’il a fait dans son livre paru en 1997.
Merritt Ruhlen soutient fermement l’hypothèse de l’existence d’une langue originelle, mère de toutes les langues, opinion partagée par la plupart des linguistes. mais affirme que l’on peut, avec les outils de la linguistique dont il dispose, remonter jusqu’à cette langue mère pour en exhiber des mots et c’est ce qu’il a fait dans son livre paru en 1997.