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Quelle stratégie adopter en matière d’énergies renouvelables ?

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Pour atteindre les objectifs fixés par l'Union Européenne en matière d'énergie d'origine renouvelable, la France va devoir diversifier ses sources d'énergie. En effet, elle ne peut se contenter de la seule énergie hydraulique, dont les moyens de production endommagent les milieux aquatiques. D'autres solutions, telle que la valorisation de la biomasse, existent.

Rappelons que la Directive Européenne du 5 décembre 2000 sur la production d’électricité d’origine renouvelable oblige la France à atteindre une production d’énergie renouvelable d’au moins 21% en 2010. Pour l’instant, la part de renouvelable est de l’ordre de 15 %, avec une très large majorité d’hydraulique. Il reste encore un chemin certain à parcourir avant de rentrer dans les rangs puisqu’avec une consommation totale de l’ordre de 500 TWh, la part d’énergie renouvelable devrait être de 105 TWh, soit environ 45 TWh de plus qu’aujourd’hui. Il est donc nécessaire de réfléchir sur les manières d’atteindre cet objectif.

Les grands barrages sont aujourd’hui la solution la plus largement mise en œuvre. Cependant, on ne peut plus négliger l’impact environnemental de cette solution. Certes, l’hydraulique est une forme d’énergie renouvelable. Néanmoins, un barrage fragmente considérablement les fleuves. En bloquant l’apport en sédiments, le barrage engendre un déficit de matériaux qui conduit notamment à l’enfoncement du lit de la rivière et au recul des estuaires. Les écosystèmes en souffrent terriblement : les zones de reproduction sont affectées, les axes migratoires sont perturbés… .

Quelles solutions de remplacement peut-on envisager ?

La première des solutions, et certainement la plus fondamentale, est la sobriété énergétique. Consommé mieux et produire mieux avec ce qui existe déjà afin de ne pas engendrer de nouvel impact. Par exemple, au lieu d’acheter une ampoule classique de 100 W, pourquoi ne pas utiliser un lampe fluorescente de 20 W qui offrira un éclairage équivalent. L’énergie économisée est appelée puits de négawatts (il vaut 80 W dans cet exemple).

La deuxième solution est la diversification des sources d’énergies renouvelables. Les grandes idées d’autrefois deviennent enfin des solutions crédibles : éolien, photovoltaïque, biogaz, cogénération… .

La controverse autour du Barrage de Poutès, offre un terrain expérimental inédit. Les associations écologistes locales regroupés derrière le WWF présentent comme preuve de cette faisabilité les arguments de l’étude d’Energie Demain : « Etude et mise en place d’un programme de production décentralisée de l’énergie et de maitrise de l’énergie sur le département de la Haute-Loire. » Après avoir identifié la structure de la demande et de la production actuelle dans le département, Energie Demain présente différents scénarii permettant de répondre à la demande à l’aide de solutions innovantes mais réalisables.

Citons les résultats important de l’étude appliquée au cas concret de la Haute-Loire et les estimations chiffrées qui les accompagnent :

Ecs = Eau chaude sanitaire / CEI = Chauffage électrique intégré
MWHCEIECSEclairageFroidIndustrieServicesTotal
Economies13 7445 5358 28421 46652 86847 773149 669
Gain en % de la conso10%6%23%40%10%20%14%

Soit une source potentielle de 150 GWh tous les ans !

En matière de production décentralisée d’énergie : Outre l’éolien qui commence à être mis en œuvre dans la région Auvergne, les différentes alternatives étudiées sont :

Chacun de ses exemples a été étudié en relation avec des installations déjà existantes à l’étranger. Ainsi, les grandes chiffrées ont été établies en tenant compte des contraintes techniques actuelles. Les résultats obtenus se veulent donc être une borne inférieure de ce qui pourrait être obtenu en cas de mise en place.

Les estimations d’Energie Demain permettraient de compenser la destruction de Monistrol 1. Toutefois, la question des coûts de mise en place (à cumuler avec celui de la destruction estimé à 9 M€) n’est pas réglée. C’est d’ailleurs l’enjeu de la troisième phase de l’enquête d’Energie Demain.

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