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Avenir des communes accueillant le complexe de Poutès-Monistrol

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Les communes accueillant le complexe de Monistrol, de petites tailles, sont grandement dépendantes financièrement de ses retombées économiques. Le départ d'EDF entraînerait de grandes difficultés économiques pour ces communes. Les écologistes proposent quelques solutions de compensation.

Dimension de la controverse que nous n'avions pas vue en première approche, l'avenir des communes accueillant le complexe de Poutès-Monistrol est extrêmement dépendant de la décision qui sera prise vis à vis de la concession d'EDF. Nous nous sommes aperçus de cet enjeu lors de notre long entretien téléphonique avec M. Boudignon, secrétaire général de la mairie de Monistrol d'Allier. Nous tenons ici à remercier M. Boudignon de sa patience et de ses informations.

Voici un extrait des notes que nous avons prises au cours de cet entretien :

La commune de Monistrol d'Allier est ainsi naturellement ouvertement opposée au démantèlement du barrage. Dès lors, le barrage ne met plus seulement en jeu la question de la survie des saumons migrateurs, mais aussi celle des petites communes (environ 400 habitants à Monistrol d'Allier) qui dépendent fortement des retombées financières de cette exploitation.

Les écologistes, soucieux de voir leurs plans se réaliser, ont récemment émis des propositions pour combler ce déficit. Ainsi, un des buts affichés par Roberto Epple, président de l'association SOS Loire Vivante, lors du colloque intitulé « Des énergies renouvelables, des saumons et des hommes », qui s'est déroulé du 8 au 9 mars 2007 à l'initiative du collectif contre Poutès, était de « trouver des solutions pour boucher les trous dans le budget communal de Monistrol d'Allier ». Parmi ces propositions, on peut citer les deux idées suivantes. La ferme éolienne installée à Ally-Mercoeur, forte de 26 éoliennes de 1,5 MW qui produisent annuellement 78 GWh (à comparer aux 52 GWh du barrage de Poutès), entraîne des retombées bénéfiques. Ainsi WWF explique dans son communiqué de presse Libérons les énergies, effaçons le barrage de Poutès de 2006 : « Il est à noter que les retombés économiques de l'éolien sont loin d'être négligeables, l'estimation courante étant de 12 000 euros par MW installé. Ainsi, la société canadienne BORALEX, qui exploite le parc d'Ally, verse à la mairie d'Ally 194 000 euros de taxe professionnelle par an ». Les ordres de grandeurs sont donc bien les mêmes que les versements d'EDF pour les communes, le département et la région qui atteignent 400 000 euros cumulés. Cependant l'installation d'une ferme éolienne de l'envergure de celle d'Ally n'est pas si facilement envisageable, les lieux propices à l'hydraulique ne l'étant pas forcément à l'éolien.

Dans le rapport de l'étude d’Energies Demain, il est proposé de confier aux collectivités qui bénéficient de la taxe professionnelle du barrage de Poutès l'exploitation des ouvrages électriques restants, au nombre de deux, pour compenser la perte si le barrage est démantelé.

Cependant, aucune étude précise n'a été réalisée sur la faisabilité de ces propositions. Le débat reste donc pour l'instant en statu quo.

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