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Document : Article (Septembre 2009)
Titre : CDS souverains : Faut-il interdire la spéculation sur les marchés des obligations souveraines ?
Source : Revue de la Stabilité Financière n°13
Auteur : Darrell DUFFIE (Graduate School of Business, Université de Stanford)
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Le texte traite de l’impact des CDS sur les marchés des obligations européennes. Le texte tend à démontrer que la crise grecque n’est pas dû aux CDS. Il traite également du problème des CDS nus, dont il montre qu’ils ne sont pas aussi dangereux que ce que certaines veulent faire croire.
Principaux arguments
L’interdiction de la spéculation avec les CDS, même nus, n’est pas un moyen efficace de rendre les marchés financiers plus stable. Pire, une telle réglementation pourrait avoir des conséquences négatives sur le coût des emprunts
L’auteur expose une série d’arguments avancés contre les détracteurs des CDS nus et les commente :
- La manipulation par une pression sur les prix exercée par la demande :
Cet argument n’est pas très tenable car il faudrait que les manipulateurs ces CDS prennent une des positions importantes par rapport à l’encours de la dette. Or , La part des CDS dont la dette grecque est inférieure à 3% . Et la croissance des CDS durant la dette grecque était de l’ordre de 0.18% par semaine. - Manipulation par une information trompeuse via les prix
Cette manipulation nécessite la coordination d’un nombre importants d’acteurs. Et même si cela fonctionnait, la période de fonctionnement de ce montage serait très courte - Absence d ‘intérêt économique à assurer
L’auteur critique le parallèle parfois fait avec l’assurance-vie : ici le spéculateur a peu de moyen pour pousser l’acheteur à faire défaut , car obliger la Grèce à augmenter ses dépenses est une décision éminemment politique. - Instabilité
Le texte rapporte qu’il est très difficile de faire une comparaison entre instabilité financière et CDS. Il insiste plutôt sur la nécessité de mieux réglementer ces produits
Citations importantes
« L’étude cherche à évaluer si la spéculation sur les CDS a renchéri les coûts des emprunts des émetteurs souverains en zone euro. Certaines éléments empiriques, sur la base d’une étude en cours avec Zhipeng Zhang, tendent à apporter une réponse négative ».
« L’évolution des taux des CDS sur la dette souveraine grecque a permis d’alerter les investisseurs sur le fait que ce pays pouvait en effet faire face à des problèmes de solvabilité. »
« Il n’existe aucune relation empirique significative entre montants des CDS sur la dette de la Grèce ,l’Italie, […] et le coût de l’emprunt pour ces entités souveraines