Les CDS ne sont pas coupables de la crise grecque, mais ils y contribuent.

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Document : Article web (8 mars 2010)

Titre : Les CDS ne sont pas coupables de la crise grecque, mais ils y contribuent.

Source : Blog LeMonde.fr de Georges Ugeux

Auteurs : G. Ugeux

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Contenu de l’article

L’article fait suite à la décision de la Commission Européenne de lancer une enquête sur l’implication des CDS dans la crise de la dette européenne. Selon l’auteur ceci s’inscrit dans le contexte d’un déchainement médiatique dans la recherche d’un meilleur coupable que la simple mauvaise gestion des Etats eux-mêmes.

L’auteur rappelle brièvement le principe du produit à travers un exemple et s’attarde légèrement sur leur utilité économique en posant la question : Qu’en aurait-il été si les CDS n’avaient pas existés ? Il montre alors que la crise Grecque n’en aurait alors été que plus intense (cf. citation).

Il évoque également les opérations sur CDS à nu qui sont le symbole de la dérive de l’usage de ces instruments vers la spéculation pure. Il présente l’évolution « synchrone » des marchés obligataires et des CDS comme la preuve de l’influence de ces instruments sur les prix des obligations d’Etats.

Il appelle en conclusion à une réforme de ces instruments (sous entendant fortement la nécessité de brider leur possible usage à des fins spéculatives).

Principaux arguments

Fusion  pour cet article facile d’accès citations et arguments :

  • « Que ce serait-il passé si les CDS n’existaient pas ? Ceux des investisseurs qui ne veulent absolument plus du risque grec auraient vendu leurs obligations et pris leur perte plutôt que de continuer à courir ce risque. Cela eut provoqué une crise bien plus sanglante que celle que nous venons de connaitre dans la mesure où il aurait fallu trouver des acheteurs pour la valeur des obligations […] Cela eut exacerbe la situation de la Grèce qui aurait du payer plus que 6.25% sur son emprunt récent. »
  • « Il est d’ailleurs symptomatique de voir que l’évolution des cours des obligations et des CDS est parfaitement synchrone ». (l’auteur donne une courbe représentant le spread du CDS grec ainsi que le taux emprunteur grec. On voit que les courbes sont effectivement très corrélées. La présentation du graphe rappelle ceux de The Economist).

Citations importantes

« D’instruments visant à couvrir des risques commerciaux ou d’investissements, les CDS sont devenus de purs jouets de spéculation. En restreignant leur usage à des situations légitimes, nous arriverons à mettre de l’ordre dans le casino financier. »

Limites de l’article, Commentaires…

Aussi prestigieux soit l’auteur du blog son article permet tout juste à faire comprendre au lecteur la très grande utilité économique des instruments. Ce dernier dérive ensuite dans l’analyse basique et journalistique faite de ces instruments : objets purement spéculatifs mettant à genoux les Etats. Bref, analyse simpliste (influence réciproque des marchés cash et CDS en réalité bien plus complexe pour ne citer que ça) sans grand intérêt si ce n’est de donner le point de vue de la presse grand public.

Introduction de l’article intéressante du point de vue de la recherche systématique d’un bouc émissaire.

 

 

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