Lors de la survenue d’un événement de crédit, deux options sont possible pour le dénouement du contrat (elles ont souvent été choisies à la signature de ce dernier) :
- Dénouement en cash : le vendeur s’engage à payer 100-Z% où Z représente la valeur du titre de référence coté à une date ultérieure à l’événement de crédit. Prenons par exemple la survenue d’un aléa de crédit sur un ensemble de 100 millions d’euros de titres obligataires (montant notionnel du contrat). Si le jour du dénouement du contrat (donc après l’événement de crédit) l’ensemble de ces titres ne vaut plus que 40 millions, soit 40% de leur valeur à la signature du contrat, le vendeur de CDS s’engage à rembourser 60% du montant notionnel soit 60 millions. En fait, lors de ce mode de dénouement, le vendeur rembourse à l’acheteur la différence entre la valeur initiale et la valeur de marché des titres sous jacents (le prix que l’acheteur peut en tirer en les revendant sur le marché dédié).
- Dénouement par livraison du sous jacent : L’acheteur de protection livre à son vendeur l’ensemble des titres de référence et reçoit du vendeur une somme égale au montant notionnel du contrat. Pour reprendre l’exemple précédent, notre acheteur de protection recevra en échange de ses titres une somme de 100 millions d’euros. Dans ce type de dénouement c’est en fait le vendeur de protection qui prend en charge le traitement des titres sous jacents. Il peut très bien les revendre immédiatement (et en tirer 35 millions dans notre exemple) ou bien plus tard s’il le souhaite (et s’il a espoir d’en tirer une somme supérieure).
Il est largement adopté dans le milieu étudiant ces instruments que l’utilisation directe des primes de CDS pour le calcul de probabilités de défaut anticipé est affecté de plusieurs biais. L’interprétation de ces primes directement comme probabilité de défaut ne saurait donc être exacte. Cela provient notamment des raffinements dans le pricing de ces produits et les relations complexes entre le marché dérivé et son marché sous jacent.