Dès 1991, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) classe la dyslexie dans les troubles de l’apprentissage. Depuis les années 1970, les scientifiques ont considérablement amélioré notre connaissance de ce trouble du langage. De plus, une prise de conscience politique et collective de ce problème éducatif a eu lieu pendant les années 2000. Ainsi, en 2005, l’Education Nationale a reconnu la dyslexie comme un handicap. Pourtant, la notion de dyslexie de l’enfant reste débattue.
Ainsi, de nombreuses questions restent aujourd’hui sans réponse et suscitent la controverse. Elles s’articulent autour de trois points principaux :
Comment faire la différence entre la pathologie et l’influence du milieu socio-culturel ?
Même si la grande majorité des scientifiques est d’accord pour reconnaître l’origine neuronale de la dyslexie, l’expression de ce trouble dépend fortement de l’environnement socio-culturel dans lequel l’enfant évolue. Dès lors, se pose la question de l’inné et de l’acquis, ainsi que de la marge de manœuvre dont disposent les professionnels de l’enseignement et de la santé pour diminuer les difficultés des dyslexiques.
Comment doivent se faire le dépistage et le diagnostic des enfants dyslexiques ?
Cette question ouvre un large éventail de problématiques autour, notamment, du choix du bon professionnel pour établir le diagnostic, du choix de la période de dépistage, et du choix des méthodes employées.
Comment accompagner scolairement et personnellement l’enfant dyslexique ?
Des questions sont posées autour des moyens mis en œuvre par l’Etat pour accompagner scolairement les enfants, de l’attitude que doivent avoir les enseignants, ainsi que les parents. D’autre part, dans le contexte compétitif et possiblement discriminatoire de l’École, se pose la question des établissements spécialisés pour les élèves dyslexiques.
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