La crise financière mondiale, qui nous touche encore actuellement, a débuté en 2007 avec la crise des subprimes.
Celle-ci s’est déclenchée fin 2008 avec l’éclatement de la bulle immobilière américaine des années 2000. Cette explosion de la bulle a entraîné un krach des prêts immobiliers à risques (en anglais subprimes) que les emprunteurs ne pouvaient plus rembourser. Le non-remboursement des crédits subprime, dont certains entraient dans la composition des produits structurés, a entraîné une dégradation de leur note par les agences de notations comme Moody’s par exemple. Un phénomène de défiance s’est alors installée sur le marché interbancaire : les créances titrisées ne pouvaient plus être liquidées, et la crise du marché devient une crise bancaire de liquidité.
Cette crise de liquidité a ensuite entraîné une crise de solvabilité, les banques n’ayant pas assez de fonds propres pour rembourser leurs créances. Afin de sauver les banques, les Etats leur prêtent de l’argent. Pourtant, vers la fin 2008, ce n’est plus suffisant, et afin de les sauver, les Etats commencent à nationaliser certaines grosses banques et assurances. Les Etats-Unis décident de sauver le géant de l’assurance AIG en le nationalisant et laissent donc la banque Lehman Brothers faire faillite. Ce geste –encore débattu aujourd’hui – a été interprété par beaucoup comme une volonté du gouvernement américain de montrer aux banques dites « Too big to fail » que leur agissements et leurs prises de risques ne sont pas sans conséquences et que leur statut ne les autorise pas à agir en toute impunité : l’Etat peut choisir de ne pas les sauver. Ces actions des différents Etats du monde permettent d’éviter une crise systémique mais entrainent une crise de la dette qui touchera parfois très gravement des pays (Islande, Irlande, Grèce). Une récession touche également l’ensemble du monde.
Cette crise de la dette provoque un mouvement en faveur d’une meilleure régulation du système bancaire et financier. Aux États-Unis, sous la pression de l’opinion publique et d’experts tels Paul Volcker, est adoptée la règle Volcker destinée à éviter qu’une crise du même type ne se reproduise. Cependant des doutes persistent sur son efficacité, qui reste à prouver.
La crise financière mondiale initiée en 2007 n’est pas terminée, la récession touchant encore l’ensemble de la planète avec une crise de la dette publique qui ne semble pas avoir de solutions pour l’instant. La gestion de la crise par les banques et leur prise de risques démesurés a été remis en cause pour la première dans un mouvement de masse des opinions publiques. Par ailleurs, de nombreuses affaires, comme l’affaire du trader Jérome Kerviel à la Société Générale, ont levé le voile sur les méthodes des banques sur les marchés financiers ainsi que sur l’utilisation des modèles mathématiques financiers et des produits dérivés. De là naît la controverse sur leur rôle dans la crise mondiale de 2007.