La régulation financière a un rôle d’arbitrage des marchés et des institutions financières. Son implication a évolué dans le temps et semble reprendre de l’envergure suite à la crise.
Ainsi, la crise a soulevé encore une fois cette question de régulation, le but étant de réformer cette institution financière pour instaurer une stabilité des marchés robuste aux chocs systémiques. Le sommet du G20 début avril à Londres a alors clairement affirmé la volonté d’une réforme de la régulation financière pour en éliminer toutes les zones d’ombre notamment la régulation des agences de notation, des fonds spéculatifs et des banques. Cependant, la régulation financière, comme tout acteur du système financier, doit faire face aux risques du marché, les évaluer et agir en conséquence, ce qui implique des arbitrages. Les moyens de gestion du risque supposent alors l’utilisation de modèles mathématiques qui rendent compte du fonctionnement du système financier. La différence avec les autres acteurs du marché réside alors dans le recul pris par les institutions de régulation ce qui leur permet de fixer ces arbitrages, seuils et règles imposés. Ces seuils peuvent découler des modèles financiers et donc faire face aux limites de gestion du risque et des évènements rares, ou alors être imposés sous forme de contraintes en capital plus élevées tout en limitant l’utilisation des modèles mathématiques.
Sommet du G20 à Londres, Avril 2009, "Stability" soulèvera les questions de régulations financières
Qu’est-ce qui différencie ces modèles régulateurs des modèles mathématiques standards n’ayant pas pu prévoir la crise ?
Ces modèles mathématiques procurent-ils donc ce recul aux institutions de régulation?
Ces questions sont légitimes pour définir le degré d’efficacité du système de régulation des marchés qui a connu suite à la crise des critiques virulentes dans la presse. Christian Walter, économiste français, souligne la nécessité de « refonder les normes de la finance » [ROD] au sens des normes réglementaires imposées par la régulation financière.
Finalement va-t-on vers une gouvernance des modèles ou l’instauration de seuil ?