Malheureusement, parmi la multitude de virus et bactéries transmise par les tiques, les responsables de la maladie de Lyme qu’on nomme borrélies ont des spécificités qui les rendent d’autant plus dangereuses. C’est un point de consensus au sein de la controverse. Tous les protagonistes affirment que les bactéries responsables de la maladie de Lyme doivent être mieux comprises pour pouvoir être combattues. L’état soutient des projets de recherche allant dans ce sens.
Pour le moment les connaissances sur les borrélies permettent de dire que celles-ci ressemblent à de petits ressorts d’une dizaine de micromètres. Mais leur taille et le nombre de spirales qui les constituent sont très variable. Les borrélies ne sont pas des bactéries comme les autres; de ce fait il est difficile de les comprendre encore aujourd’hui.
Les débats sur Lyme sont en partie dûs aux incompréhensions qui règnent sur les borrélies:
- Les borrélies sont rapides et se trouvent généralement là où on ne les attend pas. Elles se déplacent de préférence dans les milieux visqueux comme les tissus. Or les tests habituellement utilisés se font sur du sang, milieu peu plébiscité par les borrélies. Ce qui peut expliquer la difficulté d’élaborer des tests fiables.
Une bactérie Borrelie possèdent des filaments, appelés flagelles, qui lui permettent de se déplacer. Les Borrelies sont plus rapides dans un milieu visqueux que dans un milieu liquide : déplacement de 1500µm/min dans un milieu visqueux contre 250µm/min dans un liquide. Les borrélies possèdent des filaments, appelés flagelles, qui lui permettent de se déplacer. On a montré qu’elles étaient plus rapides dans un milieu visqueux que dans un milieu liquide: déplacement de 1500µm/min dans un milieu visqueux contre 250µm/min dans un liquide. Les milieux visqueux de l’organisme ne sont ni le sang, ni la lymphe. Pourtant ils constituent les fluides les plus faciles à analyser. Le seul examen possible des tissus est la biopsie: très localisée et invasive, elle ne permet que de confirmer l’infection. Ainsi, il est très difficile de prouver la présence des borrélioses dans l’organisme d’un patient par cette technique. Il faudrait beaucoup de chance pour tomber à chaque fois sur un échantillon où les bactéries se développent. On a aussi montré que les borrélies pouvaient s’enrober d’une protéine (Salp15) présente dans la salive de tique. La Salp15 à la propriété de désactiver le fonctionnement des lymphocytes T (CD4): ce sont les cellules du système immunitaire qui détruisent les corps étrangers. Donc notre corps ne peut pas se défendre dans ce cas de figure. Les borrélioses pourraient former des biofilms. Les biofilms sont des amas de bactéries ordonnées dans une sorte de gel, le tout adhérant à une surface. “Le biofilm protège les bactéries et leur permet de survivre dans des conditions environnementales hostiles. Les bactéries du biofilm peuvent résister à la réponse immunitaire de l’hôte et sont beaucoup plus résistantes aux antibiotiques et aux désinfectants » Tremblay YDN, Hathroubi S, Jacques M. Les biofilms bactériens : leur importance en santé animale et en santé publique. Canadian Journal of Veterinary Research. 2014;78(2):110-116. En résumé, les études de Brorson O. et BrorsonS.-H ont montré que les borrélies sont capables de se rétracter en milieu hostile et former des “cyste” (des petites granules). Elles se réveillent lorsque les conditions deviennent meilleures. Encore une fois ces expériences in vitro n’ont pas (encore) trouvé d’équivalent chez les patients. Pour en savoir plus
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