Conflits d’intérêts ?

La maladie de Lyme n’est pas une maladie comme les autres. Jamais dans l’Histoire un problème médical n’a soulevé autant de débats, sur la scène médicale et sur la scène publique.

Mais un point peu mis en lumière est la question des conflits d’intérêt : de nombreux laboratoires indépendants proposent des tests parfois à prix d’or; des médecins ou des pharmaciens vendent des traitements non reconnus…

Voici par exemple une liste des prix  pour des tests “spécifiques” à la maladie de Lyme.

  • Le laboratoire Barla, France, test complet à 170€
  • R.E.D Laboratoire, Belgique, 1880€
  • Infectolab, Allemagne, de 70€ à 350€
  • Ingenex, USA, de 75$ à 1330$
  • Galaxy Diagnostic, USA, 590$
  • Clongen, USA, 210$

Notons que le Dr. Armin Schwarzbach, directeur du laboratoire ArminLabs fait partie de l’association German Borrelis Society, l’équivalent de Lyme sans Frontière en Suisse. Plutôt critique envers les tests officiels, il participe à des forums à propos de la maladie de Lyme (en 2015 à Londres, 2017 à Paris), et a été audité par le HCSP pour le Rapport sur les borrélioses en 2014.

De même, le docteur B. Robert Mozayeni, chef médical du laboratoire Galaxy Diagnostic, a été convié par l’ILADS pour parler des bactéries transmises par les tiques.

Quand des questions d’argent interviennent, peut-on garantir de l’intégrité des médecins ?

Dans l’édition du 10 mai 2017, Science et Avenir parle d’une nouvelle méthode de test: le halo photonique. Par imagerie médicale on verrait apparaître un halo autour des doigts et la forme différerait si les bactéries sont effectivement présentes dans l’organisme. L’examen coûte 250€ mais ne fait l’objet d’aucune validation médicale quant à son efficacité, des doutes sont émis à la fois pas les sceptiques et par les pro-Lyme.

“C’est là que le test est réalisé, suivant le principe jamais démontré de la « mémoire de l’eau » qui affirme qu’une molécule peut être détectée dans un échantillon d’eau, même si elle n’y est plus, grâce à son rayonnement électromagnétique. Luc Montagnier prétend ainsi détecter la présence de la bactérie Borrelia, à l’origine de la maladie de Lyme, à partir des ondes électromagnétiques émises par son ADN dans le sang du patient. Or ce test n’a jamais fait la preuve de son efficacité. Et serait facturé au malade entre 300 et 400 € selon différents témoignages. Mais selon Luc Montagnier, il s’agirait d’un « don libre » accordé à sa fondation, l’Institut de recherche Luc-Montagnier, et donc en partie déductible des impôts. Un montage financier singulier qui n’explique pas comment la société Nanectis finance ces tests depuis 2010.”

Sciences et Avenir, mai 2017

 

Une autre technique de diagnostic développée par le docteur Montagnier, dite de la mémoire de l’eau, n’a également jamais fait l’objet d’une validation médicale quant à son efficacité. Elle repose sur le fait qu’une molécule laisserait un rayonnement électromagnétique dans l’eau, même après sa disparition de l’échantillon. Luc Montagnier teste ainsi la présence d’ADN de bactéries dans le sang des patients. Cette analyse se terminerait par un “don libre” d’environs 300€ à l’Institut de recherche.

Ce genre de pratiques se retrouve également dans les traitements contre la maladie de Lyme.