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Biopiraterie, n.f : Appropriation (dépôt de brevets) et exploitation par des sociétés commerciales, dans des conditions jugées illégales ou inéquitables, de ressources biologiques ou génétiques propres à certaines régions. Définition du LAROUSSE

L’exploitation des ressources ancestrales est sujette à débats : la nature regorge de plantes aux propriétés diverses et variées, souvent convoitées et exploitées par les hommes depuis des millénaires, mais qui peut en bénéficier ?

Un cas récent et polémique a attiré notre attention :

Les feuilles de Quassia Amara sont utilisées par les populations guyanaises afin de lutter contre le paludisme, mais ces vertus sont convoitées par l’IRD (Institut de Recherche et de Développement) qui entend développer de nouveaux médicaments. À l’issue d’une « enquête épidémiologique »[1], consistant notamment à observer et à interroger les populations locales sur les bienfaits du Quassia Amara, l’IRD est parvenu à isoler une molécule (la SkE) aux propriétés antipaludiques et anticancéreuses. L’institut a alors déposé une demande de brevet sur cette molécule, laquelle lui a été accordée en 2015. Mais c’était sans compter sur l’intervention d’ONG internationales et françaises et plus particulièrement de la Fondation France Libertés qui a fait opposition au brevet.

Pourquoi cette opposition ? Quels sont les problèmes soulevés par ces pratiques de recherche ?

À travers cet exemple de l’affaire du Quassia Amara, nous allons tenter de dépeindre les enjeux liés à la biopiraterie. Afin de mieux comprendre cette affaire, nous vous invitons à consulter, en premier lieu, l’onglet « Historique de l’affaire« .