Catherine Aubertin est une économiste directrice de recherche à l’IRD. Elle dirige le groupe « Politiques de l’Environnement » et coordonne des groupes de recherche sur les questions du développement durable ainsi que de la biodiversité. Depuis 2014, elle dirige des projets en Guyane et à l’Amapa, région brésilienne, où elle travaille sur la marchandisation de la nature. Son intérêt pour les questions de la biopiraterie est donc en continuité avec ses travaux et s’inscrit également dans le cadre des accusations portées à l’encontre de l’institut au sein duquel elle travaille. C’est ainsi qu’elle a publié à de nombreuses reprises sur ce sujet. En 2006, elle publie « Les compromis de la Convention sur la diversité biologique » dans la revue Encyclopédie du Développement Durable. La même année et au sein de la même revue, elle écrit également « La biopiraterie » et explique les logiques de ces dénonciations qui sont devenues centrales pour la Convention sur la Diversité Biologique. Elle défend ainsi un régime d’accès et de partage des avantages et se soucie de la problématique de collaboration entre chercheurs et populations locales. De nos jours, elle défend les chercheurs discrédités par des accusations qu’elle juge infondées en s’appuyant sur le comité d’éthique de son institut pour en prouver la bonne foi. Dans son article « Ce que ne dénoncent pas les dénonciations de biopiraterie » du Huffington Post elle énonce l’essentiel de sa pensée face aux accusations dont l’IRD est victime.
La question de la biopiraterie semble ainsi être au cœur de nombreuses de ses publications. Elle est sûrement la membre de l’IRD qui se prononce et travaille le plus sur le sujet. Elle a été accusée de biopiraterie en vue des brevets déposés concernant la molécule Simalikalactone E au sein du Quassia Amara car des ONG, telles que la Fondation France Libertés, considère que l’IRD s’approprie les découvertes des populations locales guyanaises. Néanmoins, elle met en évidence que le Quassia Amara et ses propriétés scientifiques sont tombés dans le domaine public en vue de la diffusion de cette plante depuis sa découverte au 18ème siècle.
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