Thomas Burelli est professeur adjoint en droit au sein de la section de droit de civil de l’Université d’Ottawa. Il est spécialisé en droit de l’environnement, droit des peuples autochtones et propriété intellectuelle.
Très impliqué dans la lutte contre la biopiraterie, il est notamment l’un des cosignataires à l’opposition au brevet sur la molécule Ske déposé par l’IRD. Il est également à l’origine de nombreuses publications sur le thème de la biopiraterie et ceci depuis 2012. “Faut-il se réjouir de la conclusion du protocole de Nagoya ?” (Revue juridique de l’environnement me 37, no. 1) est son premier article sur le sujet. Il publie aussi des articles dans la presse généraliste, comme celui co-écrit avec M. Emmanuel Poilane, directeur de la Fondation France Libertés. Il a aussi réalisé de nombreuses enquêtes de terrain, notamment dans en Outre-Mer française, sur le thème de l’accès et de l’utilisation des ressources et des savoirs traditionnels, en d’autres termes sur la biopiraterie. Il a rédigé des rapports, souvent co-écrits, dont Pertinence et faisabilité de dispositifs d’accès et de partage des avantages en outre-mer, portant sur les ressources génétiques et les connaissances traditionnelles associées, Etudes et documents du Commissariat général au développement durable n°48, (328 pages), co-écrit avec de nombreux chercheurs de l’IRD, tels que Mme Aubertin, Mme Boisvert ou M Filoche.
De plus, il étudie les instruments et pratiques qui ont été développés pour faciliter les relations entre les peuples autochtones et les non autochtones. De surcroît, il développe un point de vue sensiblement similaire à celui la Fondation France Libertés sur la question de la biopiraterie. Il est notamment, aux cotés de l’association, l’un des trois cosignataires à l’opposition au brevet déposé par l’IRD sur la molécule Ske. Il considère que le dépôt de brevets par des instituts de recherches, telle que l’IRD, ou par des entreprises sur des molécules de plantes déjà connues par les populations locales, sans consentement et sans partage des bénéfices, constitue une appropriation illégitime du vivant et de la culture traditionnelle des autochtones.
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