Troisième étape : Produire les chiffres. Un taux ou des taux ?

On peut affiner le taux de récidive en précisant le taux selon le passé pénal ou selon des critères sociaux. Si la différence de taux de récidive est marquée, cela semble pertinent de considérer des taux différenciés.

Le taux de récidive peut être de 20% chez un groupe de délinquants, mais de 60% chez un autre, et le fait de combiner les deux taux en donne un troisième qui n’est exact ni pour un groupe, ni pour l’autre. (www.csc-scc.gc.ca)

Comment calcule-t-on ces taux ? Quels sont les résultats ? A quoi servent-ils ?

Pierre-Victor Tournier et Annie Kensey publient dans une étude réalisée pour le Ministère de la Justice en Mai 2005 leurs résultats dans une étude intitulée « Sortants de prison : variabilité des risques de retour » :

« Infraction initialement sanctionnée, passé judiciaire, aménagement des peines, modalités de libération, âge à la libération, profession, niveau scolaire, état matrimonial… : à partir de la cohorte des condamnés libérés entre le 1er mai 1996 et le 30 avril 1997, que peut-on dire des variations des fameux « taux de récidive » en fonction de ces caractéristiques ? »

On trouve des études s’intéressant aux différents taux de récidive selon de très nombreux critères. Dans cette troisième partie, nous regroupons les critères qu’on ne peut changer (l’âge, le passé pénal…). Ces critères caractérisent le prisonnier. Dans la quatrième partie, nous verrons l’influence de paramètres sur lesquels ont peut agir, qui caractérisent plutôt la manière dont le prisonnier est traité.

 

Le passé pénalLes fiches pénitentiaires

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