L’idée de l’introduction d’une concurrence plus forte dans des domaines jusqu’alors exempt de concurrence car fortement dominés par des entreprises publiques (SNCF, EDF…) provoque un vrai débat de société et suscite de vives oppositions. L’un des objectifs de Linky étant de faciliter la concurrence entre les producteurs d’électricité, on comprend pourquoi cet aspect du projet est critiqué par certains qui voient se profiler une hausse des tarifs de l’électricité. Dans ce cas tout le problème réside dans le fait de savoir si la concurrence est systématiquement profitable au consommateur.
Pour la doctorante en sociologie Aude Danieli, le compteur Linky pose quelques risques notamment l’aggravation de la précarité énergétique avec les coupures d’électricité, le risque de la marchandisation de données et enfin la marchandisation de l’énergie (service considéré comme essentiel).
Ces opposants sont attachés à l’ancienne configuration de la production électrique en France, centralisée autour d’EDF, entreprise publique sous contrôle de l’état qui encadrait très strictement les tarifs d’électricité. Cependant cette vision du service publique en France est à remettre en question avec la privatisation annoncée de plusieurs grands groupes appartenant à l’État.