Les compteurs Linky collectent les courbes de charge (autrement dit la puissance consommée en fonction du temps) et la distribuent notamment aux fournisseurs d’énergie.
La question posée par de nombreux clients concerne l’usage de ces données : sont-elles uniquement données aux distributeurs et fournisseurs, ou bien sont-elles vendues à des sociétés privées ? Rien n’empêcherait à priori Enedis de vendre ces données à des sociétés qui souhaiteraient par exemple connaître les heures de coucher et de lever d’un groupe d’individus, pour cibler une clientèle. Ce risque a valu au compteur Linky de se faire appeler “compteur espion”.
Ce point de l’utilisation des données par Linky s’inscrit dans un débat de société plus large : la protection des données personnelles, relancée récemment par le scandale Cambridge Analytica.
La nouvelle réglementation européenne sur la protection des données (RGPD) impose des règles plus strictes sur l’information et la prise de consentement de l’utilisateur pour le partage de ses données numériques. L’obligation d’installation du compteur est, pour les détracteurs du projet, en total désaccord avec cette nouvelle directive.
Un plus ample développement sur ce sujet sera effectué dans l’onglet “Le futur du service public de l’énergie”.