Plusieurs associations jouent un rôle dans la controverse ou peuvent une opinion. En voici certaines, il en existe bien entendu d’autres, notamment les nombreuses associations ayant trait à l’addictologie de manière plus générale.
- SFA : société française d’alcoologie
Créée en 1978, c’est une association qui contribue au développement pluridisciplinaire de l’alcoologie. Reconnue d’utilité publique en 1998, ses travaux s’intéressent à la prévention et l’évaluation de l’usage de l’alcool. « Elle se veut un lieu d’échanges où s’expriment aussi bien les recherches les plus ciblées que les expériences pratiques. » . Elle compte près de mille adhérents, dont 73% de médecins. Certains de ses membres étant connus pour leur scepticisme dans la « controverse baclofène », elle joue un rôle considérable dans le débat, notamment à travers son président qui est le docteur Michel Lejoyeux.
La Fédération Addiction, moins connue que la SFA, est un organe de formation et de prévention médico-sociales sur les addictions en général. Parmi ses principales missions, il y a le regroupement des acteurs de l’addictologie (comme son nom l’indique), mais aussi une réflexion sur l’évolution des pratiques professionnelles en addictologie, le développement des études interactives afin « d’étayer les positions de l’association sur la prise en charge des addictions », selon son site officiel. Le point de vue officiel de la fédération sur l’utilisation du baclofène dans le cadre d’un traitement antialcoolique est clair et tranché : « assez tergiversé ! ». La fédération accepte et prône l’utilisation thérapeutique du baclofène malgré l’absence d’AMM, et met en exergue la réticence des institutionnels et des professionnels à faire l’usage de ce médicament.
- ANPAA (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et en Addictologie)
L’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie est une association loi 1901, reconnue d’utilité publique et agréée d’éducation populaire, implantée sur l’ensemble du territoire national avec 89 Comités départementaux et 19 Comités régionaux coordonnés par son siège national, et animée par de nombreux bénévoles et 1400 professionnels.
Les acteurs bénévoles et professionnels de l’A.N.P.A.A. contribuent à ce que des conduites individuelles ou collectives initiées pour la recherche de plaisir et de lien social, de bien-être et de soulagement n’aboutissent pas à des prises de risque inconsidérées.
- Addica (réseau Addictions précarité Champagne-Ardenne)
Cet organisme est un réseau de professionnels de la santé (médecins, pharmaciens, éducateurs, travailleurs sociaux) régional, parmi beaucoup d’autres. Son but est l’amélioration de la prise en charge médico-sociale et de la qualité de vie des patients souffrant d’une ou de plusieurs addictions. La portée de ce réseau est relativement limitée puisqu’il est régional, et sa portée est bien moindre que les associations d’alcoologie citées précédemment.
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