Pour certains (notamment des défenseurs du Baclofène), l’alcoolisme est une addiction purement physique à laquelle le patient ne peut échapper. Imaginons alors qu’un médicament permette d’éliminer ou d’atténuer le phénomène de craving (pulsions intenses), en agissant par exemple de manière chimique (obstruction de récepteurs d’informations nerveuses…).
Le patient peut reprendre le contrôle, il n’est plus malade, et dans l’idéal il peut même consommer de l’alcool de façon contrôlée. Ce retour à une consommation contrôlée, consommation normale en quelque sorte, est considéré par beaucoup comme la nouvelle définition de la guérison.
Un traitement plus axé sur les sensations du patient et sur sa dépendance se développent dans ce sens. Des modèles de traitement plus progressifs apparaissent. Notamment, la réduction de la consommation à l’aide de médicaments d’alcoologie qui limitent l’envie de boire ou bloquent le circuit de récompense de l’alcool. Il est même possible que des traitements partiellement gérés par le patient apparaissent.
En effet, plusieurs nouvelles molécules apparaissent. Le baclofène est un exemple très médiatique, mais il y a aussi des attentes autour du namélfène, GHB… Et pas forcément toujours pour des utilisations précisément identiques. Plus d’informations disponibles ici.
Tout cela pourrait mener entre autres choses à la personnalisation du traitement.
Jusqu’à maintenant, les médecins ont eu des difficultés à faire ressortir des profils types réagissant bien à certains médicaments. Cependant, d’après le Pr.Paille, des pistes de recherche, notamment génétiques, laissent penser qu’une personnalisation progressive du traitement est possible et pourrait permettre d’agir plus rapidement et plus efficacement.