Cet individu décide d’aller à la bibliothèque pour se renseigner sur les différents aspects de la dépendance à l’alcool. Il prend tout d’abord un livre qui semble présenter l’alcoolisme comme une maladie neurobiologique. L’altération du gène gérant la dopamine dans l’organisme prédisposerait des individus à l’alcoolisme et des recherches menées en laboratoires auraient également souligné l’importance des gènes de la famille GABR impliqué dans la fabrication du GABA (acide gamma-amino-butyrique). Cet acide intervient dans les procédés d’inhibition des individus adultes et contribuerait à réduire l’excitation des neurones lorsqu’ils sont stimulés par le système de récompense de l’organisme. Chez les individus présentant de fortes prédispositions à l’alcool, la modification de l’un des allèles de ce gène conduirait à un dérèglement du contrôle de soi et à la sensation de « craving ».
En replaçant le livre sur l’étagère, le regard de l’homme est attiré par un petit livre qui s’intitule Résumé de la conférence à Genève en 1993. La conclusion décrit les cinq symptômes d’une dépendance à l’alcool :
- le désir de prendre le produit
- une difficulté à contrôler sa consommation
- une poursuite à prendre le produit malgré les conséquences nocives
- un désintéressement progressif des autres activités et obligations au profit de la consommation accrue d’alcool
- une tolérance accrue
Il se reconnaît partiellement dans cette description et se résout à aller chez un médecin généraliste pour avoir accès à de plus amples informations et conseils.