Contrairement à ce qu’on pourrait penser au premier abord, les associations écologiques ne sont pas en faveur du véhicule électrique sans un suivi strict de tous les aspects environnementaux liés à ceux-ci.

Un problème d’origine de l’électricité

Greenpeace lutte par exemple pour que les soucis de provenance de l’électricité soient au centre du débat, et que les objets marketing, tel que le « zéro émission » de Renault, soit moins opaque dans leur empreinte carbone.
L’association a longtemps été opposée, et l’est toujours dans des pays comme la Chine, au véhicule électrique. En effet, en Chine, la majorité de l’électricité est produite à partir de charbon, ce qui aggraverait les problématiques liées à la pollution en cas de passage à l’électrique. Même en France, où l’électricité est produite en partie par les réacteurs nucléaires, Greenpeace ne peut éluder cette question. Selon eux, d’ici 2050, on peut arriver à une offre d’électricité à 95% renouvelable, avec l’éolien en tête, puis l’hydraulique et le solaire. Il faut agir sur la demande, et faire effet de levier. On peut par exemple, agir pour diminuer la demande, afin de sortir du nucléaire, puis le remplacer par des énergies renouvelables. Ils montrent aussi que le scénario de passage à 95% d’énergie renouvelable est le plus sage économiquement *.

Que faire des composants en fin de vie ?

Outre l’origine de l’électricité, des problématiques liées aux nouveaux composants sont à soulever. L’essor du véhicule électrique va de paire avec un développement du stock de batteries en circulation ; ces batteries ont une fin de vie, et une critique concerne leur recyclage. Selon Greenpeace, on est face à une problématique importante : comment mettre en place cette chaine de recyclage ? D’où la nécessité d’un plan en 3 phases pour la transition.

On sait faire des batteries plus écologiques, mais elles coûtent cher. Il faut donc développer tout un business model propice à une diminution de ce prix.

Ces deux points sont les principaux aspects négatifs du véhicule électrique sur le plan environnemental, mais ils sont compris dans le plan en trois phases que Greenpeace nous a dévoilé lors de notre entretien.