À première vue, les arguments écologistes dans le débat sur le véhicule électrique reposeraient sur des arguments moraux vis-à-vis de notre terre : il faut la ménager. Cependant, notre interview avec Greenpeace nous a montré toute l’argumentation économique qui justifie l’urgence de la situation environnementale.
Greenpeace lutte pour que les problématiques de provenance de l’électricité soient au centre du débat. Par exemple, ils se battent pour que les objets marketing tel que la Renault « Z.E : Zero Emission », qui cachent toute la pollution en amont de la conduite, soient moins opaques. Ils se battent aussi pour pouvoir garantir le développement des véhicules électriques avec des batteries de plus en plus performantes et surtout mieux recyclables.
Une énergie plus verte est plus économique
Pour la provenance de l’énergie, Greenpeace milite pour une politique commune à l’échelle européenne et non seulement française, par exemple en délocalisant la production là où les conditions climatiques sont favorables à l’essor d’un type d’énergie renouvelable. Nous leur avons demandé si l’objectif des 95% d’énergie renouvelable était faisable économiquement. Selon eux, il l’est, et il est même plus favorable que tous les autres scénarios envisageables. En effet, selon leurs prévisions, le coût qu’engendrerait le changement climatique d’ici 2030 représentera, si rien n’est fait, une perte de 10% du PIB, tant les changements handicaperont nos sociétés par une élévation de la température globale de 1 ou 2°C. Et dans une société qui peine à obtenir 1% de croissance, nous irions droit dans le mur… La transition énergétique aurait un coût bien moindre. L’investissement pour 95% d’énergie renouvelable est moins élevé que celui pour la rénovation des centrales nucléaires actuelles. Et un plan peut être mis en place pour financer cette transition.
Le souhait d’un engagement gouvernemental sur d’autres plans
L’État doit s’impliquer, mais pas comme il le fait actuellement. Il doit créer un cocon pour les acteurs du domaine. Il doit attribuer de l’aide à différentes échelles. Tout d’abord, le gouvernement ne doit pas financer que les constructeurs, mais aussi donner aux chercheurs qui étudient les problématiques telles que l’allègement ou le recyclage. En effet, les constructeurs utilisent leur argent pour financer des laboratoires étrangers, n’apportant aucune richesse à l’État français. Celui-ci doit aussi aider au développement des start-ups qui construisent les composants, et essayer de favoriser la demande pour créer un effet-levier des fonds. En effet, on sait faire des batteries plus écologiques, mais elles coûtent cher. Il faut donc développer tout un business model propice à une diminution de ce prix.
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