L’outil Navicrawler
Le Navicrawler permet de cartographier le web, et en propose deux modes d’exploration. Un mode Crawler, qui, à partir d’une liste d’URL, explore les sites vers lesquels pointent les premières URL ; et un mode manuel, où l’on peut à la main ajouter les sites que l’on veut voir cartographiés dans les sites vers lesquels pointe la page que l’on est en train de parcourir.
Cartographie par Crawler automatique
Pour le mode automatique, tous les sites sont pris en compte, on navigue aussi dans ce qui est appelé la « première couche » du web, constituée des sites mondialement connus comme Google, Facebook… La présence de ces sites est inévitable mais elle pollue aussi un peu notre analyse du web. Le résultat pour un Crawl automatique (avec les paramètres par défaut, profondeur du Crawl égale à 1) est livré ci-dessous :
Analyse des résultats
Les URL de base sont volontairement choisies dans des domaines différents. Pour 7 URL de base, le Navicrawler en propose plus de 800 après le Crawl automatique. Le graphe est ensuite visualisé avec Gephi (spatialisation Hifan Yu). On distingue trois pôles : le pôle formé par le site représentant les utilisateurs (40 Millions d’automobilistes est l’association que nous avons pu rencontrer et interroger), le pôle formé par le gouvernement, les constructeurs (Renault étant celui que nous avons rencontré) et l’énergie (pôle sensiblement pour le développement du VE) ; et le pôle formé par les anti-VE. Entre ces trois pôles, les seuls liens disponibles sont ceux qui relèvent de la couche « numéro un » du web, et qui ne sont pas très intéressants pour la controverse. Les sous-controverses que faisait apparaître Google Trends ne sont pas présentes ici. Dans le pôle qui est favorable au développement du VE, on remarque pourtant des liens non triviaux, qui relèvent de la couche « numéro deux » du web.
Cartographie par Crawl manuel
Nous avons effectué un deuxième Crawl, manuel, en ciblant sur le domaine constructeur-énergie-institutions publiques, et en évitant la couche 1 du web, livré ci dessous (Spatialisation Hifan Yu) :
Analyse des résultats
En vert, on trouve les sites consacrés à l’énergie, en noir ceux relatifs aux constructeurs de VE, en violet ceux qui évoquent les infrastructures et en bleu ceux qui mentionnent les initiatives du gouvernement pour favoriser l’insertion du VE sur le marché français.
Ces liens sous-entendent l’existence d’un dialogue entre les acteurs ici présents, même s’ils prônent tous les trois le VE.
Les différents moyens de quantification nous ont permis de mettre en évidence cinq acteurs principaux de la controverse, plus ou moins liés, et l’existence de sous-controverses propre au VE. Le débat entre les acteurs, qui peuvent s’opposer dans la controverse, n’est pas matérialisé par la cartographie du web : nous nous sommes donc attachés à le recréer en nous basant sur nos entretiens et nos études de documents.