La controverse entourant le véhicule électrique est avant tout technique et technologique, c’est pourquoi il semble indispensable de commencer une étude statistique de quantification par l’analyse de la base de données scientifique par excellence : Scopus. Cette base de données offre différents outils de quantification ; nous nous sommes particulièrement intéressés à un outil permettant de localiser les publications par domaine scientifique. Ainsi, en faisant une recherche sur « electric car », nous obtenons les résultats suivants :
Analyse des résultats
L’outil de Scopus met en évidence différents domaines scientifiques autour desquels s’organise la controverse. Le plus prépondérant est celui lié à l’ingéniérie, sur lequel doivent s’appuyer tous les constructeurs afin de proposer des modèles de qualité. Les problèmes de l’énergie sont ceux situés en amont de la création et de la commercialisation du VE, puisque son fonctionnement est directement lié à la consommation d’électricité. On peut supposer que les sciences sociales font référence à l’étude de l’introduction du véhicule électrique au niveau des usagers, ces derniers formant un acteur non négligeable. Quelques publications sont liées aux sciences de l’environnement, et l’avis des écologistes se doit d’être entendu dans la controverse, puisque l’argument écologique est un argument de poids utilisé par les constructeurs de VE, et justifie que l’État prône l’utilisation du VE. Les autres publications s’inscrivent dans des domaines plus techniques, comme la chimie, la physique, les sciences des matériaux, qui font référence aux composants du VE : ces domaines se situent en amont de la construction d’un VE et fournissent des arguments scientifiques techniques exploités par différents acteurs de la controverse.
Quatre acteurs apparaissent : les consommateurs, les constructeurs, les écologistes, et les instances liées à la création d’énergie. Nous verrons plus tard que l’État est aussi un acteur important, dans la mesure où il soutient les initiatives pour le VE et cherche à favoriser son insertion sur le marché de l’automobile via des primes pour les acheteurs de VE. Ce cinquième acteur est intégré dans les démarches suivantes de quantification.