Les individus : utilisateurs et passants

L’utilisateur

Les constructeurs ont tout fait pour que l’utilisateur ne perde rien en passant d’un véhicule thermique à un véhicule électrique, du point de vue de son confort et de sa sécurité (il n’en est pas de même pour l’autonomie). Ainsi, les véhicules thermiques étant quasiment tous des modèles neufs, ils embarquent non seulement toutes les options de sécurité et de confort présentes sur un véhicule thermique de même gamme, mais ils sont souvent mieux dotés, notamment au niveau de la connectivité.
Concernant la sécurité, tous les véhicules électriques commercialisés ont été certifiés par de nombreux crash-tests. On peut toutefois se demander si la sécurité des véhicules électriques doit être évaluée sur les mêmes critères que les thermiques. Certaines évaluations sont invariantes (choc à haute vitesse, freinage d’urgence), mais d’autres doivent être revues. En effet, un véhicule électrique n’embarque pas la même technologie. Tous les éléments qui ont disparu n’ont pas besoin d’être évalués, et à l’inverse les nouveaux composants doivent être certifiés. La mise en place des normes de sécurité concernant les véhicules électriques est en train d’aboutir.

Le passant

De nombreux doutes entourent la présence de véhicules électriques dans l’environnement. Si le véhicule semble sûr du point de vue de l’utilisateur, en est-il de même pour le passant ?

À cette question, la réponse la plus répandue est la suivante : puisqu’une voiture électrique n’émet aucun bruit, il est impossible de la repérer autrement qu’en la voyant ; c’est un véritable danger. À ceux qui tiennent ce discours, certains leur répondent que tout véhicule émet un bruit (au moins dû au contact caoutchouteux des roues sur le bitume, dont le bruit n’est pas négligeable). D’autre part, on peut (à l’instar des tramways) installer des micros sur un véhicule, sonnant en cas de danger. Surtout, comme B. Foucher (Directeur Programme VE) nous l’a expliqué lors d’un entretien chez Renault, « le niveau sonore d’une voiture est une nuisance qu’on a transformée en vertu ». En effet, il est la cause d’une pollution sonore qui est pénible en environnement urbain, en particulier lorsque la concentration des voitures devient importante. Et pourtant, nous nous sommes habitués à vivre avec, si bien que la baisse de ce niveau sonore entraînerait un changement dans nos habitudes que certains appréhendent (on ne pourra plus être prévenu de l’arrivée d’une voiture par le bruit). Il n’en demeure pas moins que, si la mobilité électrique se généralise, la vie urbaine n’en sera que moins polluée par le bruit : dans cette perspective, le caractère silencieux serait plutôt un atout du véhicule électrique.

Un autre point fort du véhicule électrique pour le passant, c’est son caractère localement écologique. En effet, quoiqu’on en dise, il n’a aucune émission. Ainsi, l’environnement proche du véhicule n’est pas touché par sa présence. En milieu urbain ou péri-urbain, l’augmentation du nombre de véhicules électriques permettrait une baisse de la pollution atmosphérique, qui est actuellement le point noir de nombreuses métropoles dans le monde.

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