Bilan de la cartographie

 

Le cumul des mandats a bénéficié d’un intérêt croissant de la part des médias, des universitaires, du personnel politique mais également des simples citoyens depuis 2007.

La  carte des liens existant entre les acteurs nous confirme la tendance que nous avions commencé à distinguer dans les parties précédentes : le Sénat occupe une place très importante dans cette controverse. En refusant le projet de loi, les sénateurs ont fait du groupe des parlementaires le groupe d’acteurs le plus médiatisé et celui-ci a alors suscité l’intérêt des autres acteurs qui sont entrés plus ou moins directement en contact avec lui (nombreux articles publiés à cet effet, intervention d’universitaires au Sénat sur la question du cumul au Sénat). Les sénateurs ont également été cités par les internautes eux-mêmes qui critiquaient souvent leur décision.

Beaucoup d’acteurs se sont référés au cadre légal de la question des mandats lorsqu’ils définissaient ou cherchaient à re-définir les fonctions des élus. Cela pourrait expliquer la grande influence du site Légifrance. L’importance des sites d’associations citoyennes et des partis politiques peut venir du fait qu’ils sont souvent intervenus dans le débat, ont pris des positions claires, qui étaient donc souvent relayées dans les médias et sur les réseaux sociaux. Enfin, on voit que les intellectuels et les universitaires, bien qu’ils se soient exprimés dans d’autres arènes, n’ont pas vraiment attiré l’attention du public  sur eux (peu de lien avec les grands quotidiens, très peu avec les réseaux sociaux) et restent donc en marge des autres acteurs.