« Nous avons besoin d’élus qui ont vu le monde, au-delà des frontières des partis politiques »
Pierre Avril 1
Au cœur de la controverse sur le cumul des mandats, c’est le genre d’élus que les citoyens veulent pour les représenter qui est en jeu. D’une part se trouve une conception d’un élu proche de ses électeurs, qui va à leur rencontre « sur le terrain » et qui finalement leur ressemble. D’autre part, à l’exact opposé, se trouve l’image d’un élu qui élit domicile au Palais Bourbon ou au Palais du Luxembourg dans l’optique de prendre part à des projets de grande envergure, dont l’amplitude est nationale.
La question est ainsi de savoir si les électeurs souhaitent disposer d’élus spécialistes de la politique, maîtrisant les mécanismes subtils du pouvoir et bénéficiant ainsi de moyens d’action qu’ils n’auraient pas autrement, ou bien de représentants qui leur ressemblent, du point de vue des convictions comme de celui du profil sociologique, dont l’influence peut toutefois être moindre face au profil opposé des élus bien établis.