2002 : infirmation du lien

Bien qu’apparemment infondée, la rumeur selon laquelle l’utilisation d’antitranspirants causerait le cancer du sein continue de circuler sur internet. Nombre des articles en ligne suggèrent que ces produits contiennent des substances nocives pour le corps humain, pouvant être absorbées au travers de la peau.

En effet, des composés à base d’aluminium sont utilisés comme principes actifs des antitranspirants, formant une barrière à la surface de la peau, qui empêche la sudation. A cet effet, certains chercheurs suggèrent que l’application fréquente de ces cosmétiques sur la peau pourrait provoquer une absorption d’aluminium par le corps, et entraîner un dérèglement hormonal similaire à celui provoqué par les œstrogènes. Etant donné que ces molécules entraînent la croissance des cellules cancéreuses, un lien entre l’application d’antitranspirants et le cancer du sein a ainsi été évoqué.

Une étude épidémiologique, américaine, (Mirick, Journal of National Cancer Institute, 16 octobre 2002) s’est donné pour but d’enquêter sur un éventuel lien entre l’application de produits antitranspirants et déodorants et le risque de cancer du sein chez des femmes de 20 à 74 ans dont 90% utilisaient des déodorants. L’échantillon était constitué de 1600 femmes, parmi lesquelles figuraient 813 malades (diagnostiquées entre 1992 et 1995) et 793 témoins sains.

Composition de l’échantillon d’étude

 

Cette seule étude statistique, menée avec rigueur sur le plan méthodologique, confirme l’absence d’un lien entre l’utilisation d’antitranspirants et le cancer du sein.

Il a par ailleurs été conclu, au travers d’entretiens individuels avec les participantes, que le risque de cancer du sein n’augmentait pas avec les activités suivantes :

-       Utilisation d’antitranspirants et de déodorants

-       Utilisation sur la peau rasée

-       Utilisation 1h après le rasage

La U.S. Food and Drug Administration (FDA), autorité sanitaire américaine apte à réguler l’usage des cosmétiques, reconnaît ne disposer d’aucune donnée expérimentale en faveur de l’hypothèse selon laquelle les antitranspirants provoqueraient le cancer du sein.

Toutefois, la communauté scientifique requiert de nouvelles études visant à corroborer ce premier résultat ayant mis en évidence l’innocuité de l’aluminium présent sous forme de sels dans les antitranspirants et déodorants.

 

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