Alors que la rumeur est lancée, une seconde étude vient corroborer l’influence des déodorants et antitranspirants à base de sels d’aluminium sur le risque de cancer du sein. Mme Darbre en est l’auteur. Elle fait part de ses résultats dans l’article intitulé « Underarm cosmetics and breast cancer », publié dans la revue scientifique anglaise the Journal of Applied Toxicology. L’étude est visible ci-dessous.
Faisant référence à l’augmentation jusqu’alors non expliquée du nombre de cancers du sein dans les pays développés, elle émet l’hypothèse du lien entre l’application de déodorants et d’antitranspirants contenant de l’aluminium et le développement de la maladie.
Un premier argument étaie sa démonstration. Les courbes d’évolution des ventes de ces deux types de cosmétiques et du nombre de cancers du sein sont voisines l’une de l’autre, comme on peut le voir ci-dessous.
En outre, les antitranspirants et déodorants contiennent un très grand nombre de substances chimiques qui sont appliquées fréquemment au niveau d’une zone adjacente au sein. L’absence de rinçage favorise ainsi l’accumulation de ces matières, parmi lesquelles figure l’aluminium. En ce qui concerne la toxicité de ce dernier, Mme Darbre se réfère au Dr. Exley, qui émet, en 2001, l’hypothèse selon laquelle l’absorption d’aluminium par application de cosmétiques favoriserait le développement de la maladie d’Alzheimer.
Enfin, des mesures de teneur en aluminium révèlent que la zone du sein présentant la concentration la plus élevée correspond à celle où se développe la majorité des cancers, à savoir le quadrant supéro-externe. De plus, cette région est caractérisée par une forte instabilité génomique, causée par un agent local et non systémique que pourrait être l’aluminium sous forme de sels, associé à des cellules endommagées provenant de la sueur.
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