L’aluminium est un matériau couramment utilisé dans l’industrie, et ce dans tous les domaines. De l’industrie automobile, à l’industrie agro-alimentaire en passant par l’industrie pharmaceutique, l’aluminium est omniprésent. Nous sommes donc quotidiennement exposés à ce métal, dont les propriétés physiques et chimiques font de lui un outil essentiel, et souvent irremplaçable, dans beaucoup de procédés industriels depuis sa découverte au début du XIX° siècle.
Si nous avons choisi de restreindre notre étude à la seule controverse sur le lien entre l’aluminium dans les déodorants et antitranspirants et le cancer du sein, il est instructif de s’intéresser auparavant aux autres controverses concernant l’aluminium. En effet, s’il est extrêmement pratique dans l’industrie, l’aluminium n’en reste pas moins un élément n’ayant aucune utilité physiologique. Son absorption par le corps humain est donc « anormale » selon l’adjectif employé par Virginie Belle, écrivaine et journaliste spécialiste des domaines de la santé.
Néanmoins, ses incroyables propriétés (faible densité, conductivités thermique & électrique, solidité, esthétisme, résistance à la corrosion, …), ainsi que l’absence de conséquence à court termes liées à son ingestion, lui confèrent une certaine impunité. Ce n’est donc pas avant la deuxième moitié du siècle, plus d’un siècle après le début de son utilisation industrielle à grande échelle, que certains commencent à questionner sa toxicité.
La première controverse liée à l’aluminium naît dans dans les années 70. En effet, la présence du métal dans l’eau utilisée pour réaliser les dialyses de patients souffrants d’insuffisance rénale a provoqué une épidémie d’encéphalopathie. Le premier scandale sanitaire lié à l’absorption d’aluminium voit le jour. Très vite, des études établissent un lien avec d’autres maladies.
Ainsi une étude publiée dans Brain en 1976 par le professeur Crapper, intitulée « Aluminium, neurofibrillary degeneration and Alzheimer’s disease » met sans équivoque en cause l’aluminium dans le développement de la maladie d’Alzheimer. À peine deux ans plus tard, l’équipe du professeur Trapp publie une nouvelle étude dans Biology Psychatry intitulée « Aluminum levels in brain in Alzheimer’s disease » qui confirme les résultats de la première étude.
Ces deux études vont alors encourager de nombreux laboratoires de recherche à s’intéresser au risque possible que représente l’absorption d’aluminium.
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