Le groupe de réflexion dénommé « Cancer du sein et facteurs de risque (déodorants / antitranspirants) », présidé par le professeur Moïse Namer, a remis un rapport dont les conclusions décrètent l’absence de corrélation entre le cancer du sein et les sels d’aluminium présents dans les déodorants et les antitranspirants. Au cours de leur analyse bibliographique, les oncologues du groupe n’ont pu extraire de preuve rigoureusement scientifique d’un quelconque lien de causalité. Cette position dans la controverse rejoint celles de l’AFSSAPS, de la FDA (Food Drug Administration (États-Unis)), et de la HAS (Haute Autorité de la Santé dans l’Union Européenne). Les membres de l’AFSSAPS que nous avons rencontrés ont confirmé la position de l’agence nationale.
Durant la période qui a suivi la publication du rapport, les membres du groupe d’experts se sont efforcés de communiquer autour de leurs résultats avec l’aide du groupe Unilever. (D’après le Dr Spielmann, le groupe Unilever n’a aucunement cherché à influencer les experts.) Cette communication ciblait en priorité les professionnels de la santé et visait à palier le manque d’informations fiables dont disposaient les dermatologues, oncologues et médecins généralistes.
Le discours officiel a donc plongé la controverse dans une phase de sommeil dans l’attente de la publication d’une nouvelle étude scientifiquement valable. Un tel travail est fortement improbable selon le Dr. Spielmann car il nécessiterait des moyens humains et financiers impressionnants. Cependant, les rumeurs restent vives comme en témoignent les nombreuses pages internet qui abordent le sujet. Par ailleurs, certains acteurs, comme la journaliste Virginie Belle, dénoncent ce statu quo et cherchent à relancer la controverse.
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