Paris peut-il couler ?

Paris peut-il couler ?

La mise en place d'un cinquième ouvrage pour protéger Paris

Quantification scientifique

1 mai 2014 | Comment

Quantification de la littérature scientifique :

L’étude de la quantification des parutions scientifique permet d’avoir un bon aperçu de l’importance du débat technologique et du niveau de préoccupation des experts en fonction du temps. Ainsi, le fait que près de 25% des publications obtenues dans certaines recherches soient françaises montre bien que malgré le faible intérêt de la communauté scientifique pour le sujet, la France reste beaucoup plus concernée, du fait de ses risques naturels, par la question.
A la lumière des résultats de la quantification, on peut comprendre que ce problème reste assez confidentiel et que peu de revues non spécialisées traitent de la question et même alors, une seule source fait  référence.
Ces données traduisent également une prise de conscience progressive et lente du risque d’inondation qui est sans doute à mettre en relation avec l’urbanisation des zones inondables qui se poursuit.
On constate enfin que, comme la presse généraliste, les parutions scientifiques sont sensibles au centenaire de la crue de 1910 qui a engendré une hausse des publications.

Résultats des explorations bibliographiques pour chaque base scientifique

Dans un premier temps nos recherches se sont appuyées sur les liens figurant sur les sites officiels du débat public Crue Seine Bassée et des deux maîtres d’ouvrages des projets d’aménagement de la zone de la Bassée : l’EPTB Seine Grands Lacs et Voies Navigables de France (VNF). Ceux-ci renvoient en effet aux études scientifiques ayant été commanditées à l’occasion du débat public du second semestre 2011. Ces recherches ont donc essentiellement été conduites grâce au moteur de recherche Google.
Dans un second temps, nous avons interrogé des bases de données scientifiques. L’étude quantifiée des résultats de nos recherches a permis entre autre de cerner les différentes organisations de recherches portées sur les thématiques de la gestion du risque d’inondation et de la résilience des villes face à ce risque, mais également les auteurs principaux et l’évolution temporelle de la publication scientifique sur ces sujets.

Web of Knowledge :

Recherche 1 :
Equation: TS=(floods* AND risk) AND CI=Paris
Langue : toutes les langues
Toutes les ressources Toutes les archives Résultat : 27 documents
20 documents sont en anglais et les 7 autres en français

.

DocSci14DocSci1

On constate que les publications présentes ici se cantonnent à des revues extrêmement spécialisées, trahissant un intérêt limité de la communauté scientifique pour la question. Cependant, on peut souligner le fait non surprenant que la publication française sur le sujet est non négligeable, représentant plus de 25% des parutions sur ce sujet

Facteur d’impact de la revue de la Houille blanche :
Cet indice mesure la fréquence de citation d’un article quelconque d’une revue donnée au cours de l’année. Il permet d’évaluer l’importance relative de la revue, surtout lorsqu’on la compare à d’autres du même domaine de recherche.

DocSci2Ces données doivent être interprétées à la lumière du fait que la tendance est à une diminution du nombre d’articles publiés par la revue en question. Malgré ce phénomène, la revue conserve un relativement bon impact sur les publications traitant directement de la question.

Recherche 2 :

Equation : TS=(urban resilience* AND flood risk) All languages
All documents
Résultats : 64 documents
DocSci3DocSci4

Les Sciences environnementales de l’écologie, les ressources en eau et l’administration publique sont les trois domaines de recherche les plus représentés puisqu’ils correspondent respectivement à 33%, 20% et 9% des résultats obtenus.

On constate une hausse régulière du nombre de publications annuelles sans doute à mettre en relation avec l’urbanisation de plus en plus poussée de zones à risques et avec la prise de conscience des premières conséquences du réchauffement climatique. Ainsi, les pays représentés sont ceux qui seraient directement touchés par une élévation directe du niveau de la mer et parmi eux les nations s’exprimant le plus sur ces questions restent celles avec les plus grandes ressources affectées à la recherche et les plus à risques. A noter cependant que ces sujets semblent davantage concentrés sur les risques d’élévation du niveau global de la mer que des risques de crues.

Enfin, on trouve 2 documents dont la publication a été financée par l’Union Européenne et parmi les organisations de recherches représentées on trouve en premières positions l’Unesco et l’Université Paris Est.

Recherche 3 :

Equation : TS=(flood* AND prevention) AND CU=France
Toutes les archives
Tous types de documents Toutes les langues
Résultats : 63 documents
DocSci5

L’ingénierie, les ressources en eau et l’administration publique sont les trois domaines de recherche les plus représentés puisqu’ils correspondent respectivement à 33%, 15% et 15% des résultats obtenus.
Les organismes de recherche les plus représentées sont l’Université de Montpellier 3, le CNRS et l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées avec respectivement 4, 3 et 3 publications.
On retrouve la Houille Blanche comme première revue avec 12 articles tandis que la deuxième revue, Natural Hazards n’en compte que 3.
Comme précédemment, les principaux acteurs du débat scientifique restent les français, directement concernés par le problème. De plus, les revues spécialisées explicitement sur le sujet arrivent loin devant tandis qu’une fois éliminées, le sujet reste toujours assez confidentiel. La hausse progressive du nombre de publications peut s’expliquer par l’anniversaire de la crue centennale de 1910 et par la communication faite à l’occasion.

Recherche 4 :
Equation :TS=(flood*AND risk assessment) AND OO=Grands lacs seine
Résultats : 0

Aucune des recherches réalisées en rapport avec Grands lacs seine ne renvoie de résultats : organisme trop local pour la base documentaire Web of Knowledge.