Paris peut-il couler ?

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La mise en place d'un cinquième ouvrage pour protéger Paris

Prise en compte des caractéristiques de la zone : mise en place des digues

4 avril 2014 | Commentaires fermés

Prise en compte des caractéristiques de la zone : mise en place des digues

L’évolution du projet de la Bassée s’articule autour d’une alternance de phases d’études et de phases de concertation. En particulier, le problème du tracé et de la construction des digues a été de nombreuses fois abordé avec les différents acteurs. En effet, le but de ces phases de concertations est de confronter la réalité du terrain aux études théoriques réalisées préalablement et aux décisions prises unilatéralement par l’EPTB Seine Grands Lacs. Ce dialogue vise alors à orienter le projet dans le sens du réalisme mais aussi de la performance. Comment s’est organisée cette conciliation entre les différents acteurs concernant toutes les étapes de vie du projet, de sa conception, jusqu’à sa construction en passant par son implantation dans la région et le tracé des digues ?

Tracé des digues. Cartographie des acteurs.

 »La

On comprend bien que l’étape de construction de l’ouvrage est un aspect particulièrement ancré dans la réalité. Il nécessite donc une véritable prise en compte des caractéristiques de la zone. Pour cela, le maître d’ouvrage a beaucoup dialogué avec les habitants et les entreprises de la région ainsi que les associations locales qui ont une connaissance pragmatique de la Bassée. Ce dialogue a permis l’émergence de nombreuses questions qui n’avaient pas forcément été envisagées par l’EPTB Seine Grands Lacs avant les concertations.

L’un des premiers problèmes inhérent à la construction de l’ouvrage rencontré par l’EPTB Seine Grands Lacs concerne l’acheminement des matériaux pour la réalisation des digues. Ce point de débat a suscité de nombreuses réactions notamment de la part des associations naturalistes de la région voulant évaluer les études théoriques préalables sur leur pertinence et à leur faisabilité.

En effet, pour construire les digues, il sera nécessaire d’avoir accès à de grandes quantités de remblais afin de réaliser les élévations de terrain pouvant aller jusqu’à 4m de hauteur.

« Aujourd’hui, on va quand même avoir des digues qui vont faire 4 mètres de haut par endroits sur près des 2/3 du tracé. Ça fait des bases qui vont faire 15-20 mètres. » (cf. Entretien avec Christophe PARISOT)
 
« C’est pas anodin, les travaux qu’ils prévoient de faire : on parle de digues qui vont faire plusieurs mètres de haut. » (Violaine MESLIER, cf. Entretien à l’AGRENABA)

Les associations environnementalistes comme Seine et Marne Environnement s’inquiètent alors d’une modification irréversible du paysage notamment pendant toute la durée des travaux. En effet, Christophe PARISOT dénonce le fait qu’il sera nécessaire d’ouvrir des carrières dans la région afin de trouver les matériaux utiles à la construction. Il faudra ensuite acheminer ces matériaux vers la Bassée ce qui n’est pas neutre d’un point de vue des émissions de CO2.

«  Construire des digues, cela veut dire des pistes de chaque côté,  des engins qui vont circuler pendant des jours et des jours à charrier de la terre, des matériaux qui ne seront pas forcément de la pierre mais qui seront argileux, entre autres, donc qui vont nécessiter d’ouvrir des carrières, pas en Bassée, pour le coup, mais dans les alentours pour aller chercher les matériaux nécessaires. » (cf. Entretien avec Christophe PARISOT)

Ainsi, les exploitants de carrières de la région ne disent avoir aucun intérêt dans la construction de l’ouvrage. En effet, l’activité des carrières en Seine et Marne est essentiellement fondée sur l’exploitation de granulats, mélanges de sable et de gravier servant à la réalisation du béton. Le principal marché des exploitants de carrières en Bassée se trouve donc dans l’agglomération parisienne et non pas à l’échelle régionale.

« Les granulats qu’on extrait, leur destination, c’est le marché de la construction en Île-de-France, le marché du béton. C’est ce qu’on appelle un usage noble. De toute façon, il y a d’énormes besoins en Île-de-France, il y a quand même 12 millions d’habitants donc si ça ne vient pas de la Bassée, ça viendra de l’Angleterre etc., avec des coûts de transport et des rejets de CO2 aberrants. La Bassée a cette proximité d’où son importance. » (cf. Entretien avec Lucien TOUX)

La construction des digues nécessite en grande majorité des matériaux dont on n’exige aucune caractéristique particulière et dont la qualité n’est pas primordiale.

«Les digues, c’est une simple élévation. Il n’y a pas besoin d’une qualité particulière des matériaux pour la constituer. Ce serait du gâchis de mettre des granulats dedans. » (cf. Entretien avec Lucien TOUX)

De ce point de vue, la construction de l’ouvrage ne représente pas une opportunité économique pour l’activité des carrières de la région.

«  Non, on n’a pas d’intérêt économique. Il va y avoir quelques ouvrages de génie civil mais ça ne rivalisera pas avec l’ensemble du marché parisien. » (cf. Entretient avec Lucien TOUX)

Il n’y aura donc vraisemblablement pas d’ouverture massive de carrières dans la région de la Bassée pour la construction des digues.

Mais d’où vont venir les remblais servant à l’élévation ? Une solution, très complexe à mettre en place a été envisagée. Dans le cadre des travaux d’aménagement du Grand Paris, l’EPTB Seine Grands Lacs envisage la récupération de gravats issus des chantiers et leur acheminement en Bassée par voies routière et navigable (en embarquant les camions sur des péniches). Les associations naturalistes dénoncent alors la folie de cette solution.

« Après il y a la volonté très claire et affirmée de faire des économies en utilisant ces digues pour accueillir les déchets du Grand Paris. Tous les déblais et remblais qui vont avoir lieu pour les constructions des lignes ferroviaires sur la petit-moyenne couronne, on va dire. On est sur quelque chose qui écologiquement est une totale aberration. On va chercher des terres à 80 km qu’on va ramener par camion et/ou par bateau pour ensuite les reprendre et les transporter à nouveau pour les mettre en place sur des digues. » (cf. Entretien avec Christophe PARISOT)

L’EPTB Seines Grands Lacs semble donc, pour un certain nombre d’acteurs, déconnecté de la réalité du terrain. De plus, le maître d’ouvrage est accusé de ne pas respecter certains de ses engagements initiaux. En effet, il disait à l’origine vouloir s’inscrire dans une démarche écologique lors de la construction en réduisant au maximum les émissions de CO2. Cela transparaît bien dans le rapport d’étude réalisé par Hydratec et commandité par l’EPTB Seine Grands Lacs.

« Les Grands Lacs de Seine souhaitent la réalisation d’un projet intégrant des critères de développement durable, notamment vis-à-vis de la consommation de ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique (émission de gaz à effet de serre) : cet aspect n’a pas été approfondi lors de l’étude globale en tous cas en ce qui concerne la problématique des matériaux. » (Hydratec/Terrasol. Etude des ressources disponibles de matériaux dans le cadre de l’opération « d’aménagement de la Bassée », 016FR079 – IIBRBS [en ligne]. 2011. 87 pages. Disponible sur http://www.debatpublic-crueseinebassee.org/DOCS/ETUDES/CONCEPTION/HYDRATEC_TERRASOL_2011/DISPONIBILITE_DES_MATERIAUX/DISPONIBILITE_MATERIAUX_HYDRATE.PDF. (consulté le 14/01/2014). – cf. Bilan Bibliographique)
 « Pour accomplir cette démarche, l’EPTB Seine grands lacs s’engagerait à:
• évaluer et choisir la solution la plus économe en gaz à effets de serre pour l’acheminement des matériaux à la condition qu’elle soit économiquement viable,
• privilégier l’utilisation de matériaux réutilisés pour réaliser les digues,
• utiliser des matériaux ne polluant ni les sols, ni l’air, ni les eaux, et ne portant pas préjudice à la sécurité et à la santé des personnels,
• faire appel le plus possible à la main d’œuvre et à l’économie locale pour la construction des ouvrages,
• utiliser des matériaux à longue durée de vie et faciles à entretenir,
• utiliser des matériaux dont la mise en eau n’altérerait pas la qualité des eaux. […] comme préconisé par l’ADEME.» (Hydratec/Terrasol. Etude des ressources disponibles de matériaux dans le cadre de l’opération « d’aménagement de la Bassée », 016FR079 – IIBRBS [en ligne]. 2011. 87 pages. Disponible sur http://www.debatpublic-crueseinebassee.org/DOCS/ETUDES/CONCEPTION/HYDRATEC_TERRASOL_2011/DISPONIBILITE_DES_MATERIAUX/DISPONIBILITE_MATERIAUX_HYDRATE.PDF. (consulté le 14/01/2014). – cf. Bilan Bibliographique)

Les différents acteurs du débat ont donc un rôle primordial à jouer concernant la construction des digues. En effet, si l’EPTB Seine Grands Lacs a commandité des études théoriques préalables, le dialogue engagé avec les populations et associations locales a permis l’évolution du projet vers une possible adaptation des ambitions théoriques à la réalité du terrain.

 »Mais

L’étape-clé de la conception de l’ouvrage réside le choix de la technologie utilisée. Finalement la solution de casiers-réservoir a été privilégiée à celle d’un barrage. Si le système de casiers existe déjà ailleurs en Europe, pourquoi l’avoir préféré au projet de barrage privilégié jusqu’à présent dans la région Ile-de-France ?

La première raison du choix d’un système de casiers plutôt que d’un barrage est essentiellement technique. En effet, selon Michel POULIN, la zone de la Bassée est située beaucoup trop en aval pour pouvoir y implanter un barrage.

 « Au départ, il s’agit de réduire le risque d’inondation et le projet s’avère d’une complexité extrême. Plus on se met à l’amont, plus c’est facile d’implanter des réservoirs grâce au relief, mais on intercepte qu’un pourcentage limité du bassin versant. Si on est à l’aval, par exemple vers Montereau, on a des reliefs faibles, il faut faire des digues compliquées d’où le système de casiers. » (cf. Entretien avec Michel POULIN)

Mais ce n’est pas la seule raison. D’après Amélie ASTRUC la zone de la Bassée ne pourrait en fait pas être munie d’un barrage sans être entièrement inondée, ce qui est incompatible avec la présence de plusieurs municipalités qu’il n’est pas question de sacrifier, comme cela a pu être le cas par le passé. Le système de casier permet un aménagement plus responsable de la zone, prenant en compte les multiples usages (agriculture, carrières, sites protégés) auxquels elle contribue.

« Un barrage, on ne pourrait pas le faire là pour le coup. Sur la Seine, c’est pas possible ; c’est le principe de la digue que je vous ai expliqué là, une digue ou un barrage. Là, sur le coup on est sur une inondation totale de la zone sachant que vous avez des lieux habités, que vous avez des usages en place. Vous noyez tout et vous pouvez pas tout noyer, c’est pas possible surtout par exemple pour les carrières, on en a jusqu’en 2040 voire plus, c’est pas possible de venir noyer la totalité du territoire. » (cf. Entretien avec Amélie ASTRUC)

Ainsi, les casiers apparaissent comme la solution technique la plus adaptée aux caractéristiques naturelles et humaines de la zone.

Aujourd’hui que le projet ne consiste plus qu’en un unique casier pilote, le critère de choix est de nouveau considéré : quel casier sélectionner ? La phase de concertation au sujet du choix, parmi les 10 casiers présentés au débat public, de celui qui sera retenu comme casier pilote, a débuté le 7 novembre 2013 avec une réunion publique à Bray-sur-Seine. Pour l’instant, deux casiers ont déjà été écartés pour leur faible rapport volume de stockage – longueur de digue, mais également leur localisation en zone tourbeuse.

 « Il y a deux casiers qui ont été supprimés (1 et 6). Ces deux  casiers présentent un rapport efficacité/coût plus faible que les autres, c’est-à-dire qu’en clair ils sont trop chers à construire par rapport à leur efficacité. » (cf. Entretien avec Amélie ASTRUC)
«  En plus, on est sur des problématiques environnementales qui sont très spécifiques, que l’on ne trouve pas sur les autres casiers, avec des zones tourbeuses qui sont vraiment patrimoniales mais qui supporteraient très mal une inondation. » (cf. Entretien avec Amélie ASTRUC)

La concertation est donc primordiale dans ce choix. Celle-ci est d’ailleurs vivement encouragée par l’EPTB Seine Grands Lacs et les différents acteurs locaux afin de trouver le meilleur compromis possible.

« On a eu aussi un premier comité de pilotage début février pour éliminer deux premiers scénarii. On a fait pas mal de visites sur le terrain pour mettre à jour nos données et tout ça, ça sert d’entrant pour le choix final du casier pilote. »  (cf. Entretien avec Amélie ASTRUC)

Même dans la conception technique et théorique de l’ouvrage, les populations locales jouent un rôle primordial par leur connaissance du terrain. La concertation est donc un véritable vecteur de progrès pour le projet tant dans sa mise en place que dans son développement.

 »Comment

L’EPTB Seine Grands Lacs s’est inscrit dans une véritable démarche de dialogue avec les populations locales, rompant avec les événements du passé comme la construction du barrage de Chantecocq qui avait abouti à un nombre incommensurable d’expropriations.

« Si, on a inondé des zones. Pour le lac du Der (le lac Marne), on a inondé 3 villages à l’époque, c’est vrai, on a inondé 3 villages complètement. Mais c’est quelque chose, je pense, qu’on ne pourrait plus faire maintenant. On a déjà bien du mal à faire passer notre projet en venant noyer une habitation et une fleur, habitation de fleurs ou je ne sais trop quoi alors… » (cf. Entretien avec Amélie ASTRUC)

Dans son ouvrage de vulgarisation consacré à la crue historique de 1910, Pascal POPELIN , directeur de Grands Lacs de Seine de 2001 à 2012 , revient lui aussi sur les conditions délicates de la construction du barrage de Pannecière, premier et plus petit des quatre lacs-réservoirs actuels, mis en eaux en 1949. (cf. L’Île de France: une région sous haute protection)

« Aucun village ne doit disparaître. Mais il va tout de même falloir  noyer des moulins, des fermes isolées et la quasi-totalité du hameau de Blaisy. Au total, soixante-quatorze maisons sont appelées à être recouvertes par les eaux. [...] Beaucoup de propriétaires restent passifs, refusant de vendre, alors même qu’on les autorise à rester dans les lieux jusqu’à la mise en eau, qui n’aura finalement lieu que onze ans plus tard. Quand les négociations ne permettent pas d’aboutir, on a recours à la procédure d’expropriation » (cf. POPELIN, Pascal. Le jour où l’eau reviendra. Edition Jean-Claude Gawsevitch, 03/12/2009. 220 pages. Collection Coup de gueule. ISBN13 : 978-2350131917.)

La Bassée est une région peu peuplée et la zone de construction des casiers est assez loin des zones habitées, ce qui a rendu l’instauration du dialogue avec les populations plus facile. Il ne s’agit pas d’inonder des maisons. De ce point de vue, l’EPTB a souhaité s’inscrire dans une démarche de transparence et de conciliation  avec les acteurs locaux, notamment  sur la question du tracé des digues.

« Le tracé des digues a été établi en prenant en compte les contraintes locales. Il s’agissait d’éviter les villages et la plupart des habitations. » (cf. Entretien avec Amélie ASTRUC)

Le maître d’ouvrage assure alors avoir pris en compte toutes les contraintes anthropiques pour élaborer le tracé des digues, contournant les zones habitées, les usines, les carrières, etc…

« Il fallait éviter autant que possibles les usages tels que les carrières par exemples. »  (cf. Entretien avec Amélie ASTRUC)
« Là par exemple il y a une ferme d’importance qui est la ferme de la Grange donc le tracé des digues a été fait de manière à pouvoir l’éviter. »(cf. Entretien avec Amélie ASTRUC)
« Tout ce tracé a été établi en concertation avec les acteurs locaux. » (cf. Entretien avec Amélie ASTRUC)

Les carriers disent eux aussi avoir été satisfaits de cette concertation. En effet, entre 1999 et 2003, une longue phase de conciliation eut lieu entre le maître d’ouvrage et les différents exploitants de carrières de la zone afin de définir un tracé de digues optimal.

« Oui, le tracé a été fait au mieux. Il y a eu une très longue concertation, je confirme. Cela a duré de 1999 à 2003 environ. Pierre-Yves Durand a rencontré tous les acteurs de la Bassée. Lui avait une idée globale du tracé des casiers et après, il fallait regarder évidemment plus en détail en fonction des contraintes des exploitants de granulats mais pas que. Il y a eu des ajustements de tracé pour éviter de traverser des usines, par exemple et pour épouser le contour des exploitations de carrières, quand c’était possible. Il est bien sûr évident que ce n’est pas toujours possible. C’est une optimisation. » (cf. Entretien avec Lucien TOUX)

Mais ce point de vue ne fait pas l’unanimité, notamment au sein des associations environnementalistes de la région. En effet, pour elles, cette conciliation n’est que de surface et n’aboutit pas à une véritable prise en compte des contraintes inhérentes aux habitants de la zone. Si le maître d’ouvrage a accordé beaucoup d’importance au contournement des carrières, il semble qu’il se soit un peu moins concentré sur les quelques habitations isolées de la région.

« Notamment y a un fermier qui habite ici, il va se retrouver entouré de murs, de digues hyper hautes.[…] il y a une réalité derrière. » (Violaine MESLIER, cf. Entretien à l’AGRENABA)
« On est donc dans un système à l’ancienne. On ne prend pas en compte les populations qui vont subir l’ouvrage.» (cf. Entretien avec Christophe PARISOT)

Cependant, l’AGRENABA et Seine et Marne Environnement reconnaissent qu’un effort a tout de même été fait dans un esprit d’établir un dialogue entre les différents acteurs.

« Oui ben j’en doute pas moi, qu’ils essaient […]  de concilier les différents enjeux qu’il y a au niveau du territoire. » (Violaine MESLIER, cf. Entretien à l’AGRENABA)

Ainsi, si l’existence de phases de concertation est indiscutable, les avis sont partagés quant à leur efficacité. Il est cependant clair qu’un compromis ne peut être optimal si aucune concession n’est faite par l’ensemble des acteurs. C’est aussi peut-être pour cela que les exploitants de carrières sont plutôt satisfaits des avancées suite à la conciliation avec le maître d’ouvrage.

« Vous n’avez donc pas d’objections au projet ?
Je ne vais pas vous dire que cela ne nous dérange pas. Mais après, il y a des concertations, des compensations, des choses comme ça. Comme cela relève de l’intérêt général, il faut composer avec. » (cf. Entretien avec Lucien TOUX)

On comprend alors que les phases de concertation n’aboutissent pas forcément à une satisfaction de l’ensemble des acteurs. Cependant, elles font l’unanimité dans leur mobilisation et permettent tout de même une certaine progression du projet plus en phase avec les caractéristiques anthropiques de la Bassée.

 

L’EPTB Seine Grands Lacs a donc voulu s’inscrire dans une véritable démarche conciliée avec les différents acteurs locaux. Ces phases de concertations n’ont pas seulement concerné la mise en place concrète du projet mais aussi sa conception et son implantation par le tracé des digues. Si tous les acteurs apprécient cet effort, certains ne sont encore convaincus de l’aboutissement, de l’impact positif de ces phases de réflexion et de la véritable prise en compte de l’avis des populations locales. Ce désaccord est toute fois peut-être à nuancer car il est difficile de satisfaire entièrement par un compromis les nombreux acteurs qui ont parfois des intérêts divergents. Il est donc nécessaire pour chacun de faire des concessions pour aboutir à un intérêt commun.